L'ambassadrice des États-Unis aux Nations unies, Nikki Haley, a critiqué Mahmoud Abbas jeudi en estimant, devant le Conseil de sécurité, que le dirigeant palestinien n'avait pas le courage pour parvenir à un accord de paix.

Cette déclaration intervient après que le président Donald Trump a accusé les Palestiniens d'avoir «manqué de respect» aux États-Unis, depuis le Forum économique mondial de Davos en Suisse.

«Nous n'allons pas courir après une gouvernance palestinienne qui n'a pas ce qu'il faut pour parvenir à la paix», a estimé la représentante des États-Unis à l'ONU. «Pour obtenir des résultats historiques, nous avons besoin de dirigeants courageux», a dit Nikki Haley.

M. Abbas «a rejeté tout rôle des États-Unis... Il a insulté le président américain», a martelé l'ambassadrice. Tout en assurant que son pays était toujours «profondément engagé» pour parvenir à la paix.

Les relations se sont brusquement tendues entre les États-Unis et les dirigeants palestiniens après la reconnaissance par les États-Unis de Jérusalem comme capitale d'Israël.

Le représentant des Palestiniens à l'ONU, Riyad Mansour, a estimé devant le Conseil jeudi que la recherche de la paix avait été, pour M. Abbas, «le travail d'une vie».

Le rejet de la décision américaine sur Jérusalem n'avait pas pour objectif de «manquer de respect» mais était plutôt «une position ancrée dans le plein respect de la loi, des principes de justice et d'équité» a-t-il avancé.

C'était la première réunion du Conseil de sécurité sur les tensions dans la région après l'adoption par l'Assemblée générale de l'ONU d'une résolution contre la décision de Donald Trump et la menace américaine de geler une partie de l'aide à l'UNRWA, l'agence onusienne qui vient en aide aux réfugiés palestiniens.