Israël a des liens secrets avec «plusieurs» pays arabes mais ne dit pas lesquels à la demande de ces derniers, a affirmé dimanche le ministre de l'Energie Youval Steinitz sur la radio militaire.

Cette déclaration intervient quelques jours après un rare entretien accordé par le chef d'état-major israélien à un site d'information, Elaph, fondé par un homme d'affaires saoudien et basé en Grande-Bretagne, qui avait alimenté les spéculations sur un rapprochement entre l'État hébreu et l'Arabie saoudite contre leur ennemi commun, l'Iran.

«Nous avons des liens, certains secrets, avec plusieurs pays arabes et musulmans», a déclaré le ministre israélien.

Interrogé sur d'éventuels contacts avec l'Arabie saoudite, il a répondu que son pays respectait «les souhaits de l'autre partie».

Bien qu'ils n'aient pas de relations diplomatiques, les Saoudiens et les Israéliens cherchent à contrer l'influence de l'Iran au Moyen-Orient.

Les tensions entre l'Iran et l'Arabie saoudite se sont exacerbées au cours des dernières semaines, notamment après la démission surprise, annoncée depuis Riyad du Premier ministre libanais Saad Hariri.

M. Hariri, qui est soutenu par Ryad, a accusé l'Iran de «mainmise» sur son pays au travers de son allié du Hezbollah.

Le Hezbollah est aussi un ennemi juré d'Israël. Son chef Hassan Nasrallah a affirmé le 10 novembre détenir «des informations selon lesquelles l'Arabie saoudite a demandé à Israël d'attaquer le Liban», une accusation reprise par le président iranien Hassan Rohani.