Il ne reste plus de civil à Raqqa hormis des familles de combattants du groupe armé État islamique (EI), a indiqué dimanche à l'AFP un porte-parole des forces soutenues par Washington, sur le point de reprendre le contrôle de cet ancien bastion djihadiste en Syrie.

«Plus de 3000 civils ont fui (Raqqa) samedi soir en vertu d'un accord et ont rejoint des zones contrôlées par les Forces démocratiques syriennes (FDS)» -l'alliance de combattants arabo-kurdes soutenue par les États-Unis-, a déclaré Talal Sello, un de leurs porte-parole.

«Il n'y a désormais plus de civils pris au piège comme bouclier humain. (...) Il reste seulement 250 à 300 terroristes étrangers qui ont refusé l'accord et ont décidé de se battre jusqu'au bout, (...) et des proches de certains de ces combattants», a-t-il ajouté.

M. Sello a encore affirmé que 275 djihadistes syriens et leurs familles s'étaient en revanche rendus aux FDS, en vertu de l'accord d'évacuation négocié avec le Conseil civil de Raqqa.

Ce conseil est une administration locale mise en place par les combattants antidjihadistes kurdes et arabes des Forces démocratiques syriennes (FDS) engagées à Raqqa.

Sur le sort réservé aux djihadistes syriens, M. Sello a précisé qu'un communiqué serait diffusé ultérieurement.

Ancienne place forte de l'organisation extrémiste sunnite en Syrie et symbole de ses atrocités, Raqqa est contrôlée à 90% par les FDS, qui y sont entrées en juin après des mois de combats acharnés.

«Nous sommes désormais dans la phase finale de la bataille de Raqqa», a affirmé dimanche à l'AFP Jihan Cheikh Ahmed, porte-parole des FDS pour cette opération.