Le ministère égyptien de l'Intérieur a annoncé mardi l'arrestation de 12 personnes, dont des médecins, faisant partie d'un «grand réseau spécialisé dans le trafic d'organes».

Selon les Nations Unies, des centaines d'Égyptiens pauvres vendent leurs organes chaque année pour acheter de quoi vivre ou rembourser leurs dettes.

Le réseau «avait conclu un accord avec des Égyptiens pour le transfert de leurs organes à des patients étrangers en échange d'importantes sommes d'argent», affirme le ministère.

 Certaines ont été arrêtées «alors qu'elles étaient en train d'opérer un homme pour lui prélever un rein et une partie du foie dans un hôpital privé» du gouvernorat de Gizeh, au sud du Caire, en échange de 10 000 dollars, a précisé le ministère.

L'hôpital a été fermé et une enquête a été ouverte, ajoute le texte sans préciser quand les arrestations avaient eu lieu.

Le Parlement égyptien avait voté une loi en 2010 interdisant le commerce des organes humains, de même que les transplantations entre Égyptiens et étrangers, sauf dans le cas de couples mariés.

Le coordinateur de l'Organisation mondiale de la Santé de l'époque, Luc Noël, avait affirmé que l'Égypte figurait parmi les cinq premiers pays en termes de trafic illégal d'organes.

Les autorités égyptiennes avaient annoncé en décembre 2016 l'arrestation de 25 personnes dont des professeurs d'université, des professionnels de la santé, des propriétaires de centres médicaux et des intermédiaires dans le cadre du démantèlement d'un réseau international soupçonné d'avoir organisé un trafic d'organes humains prélevés sur des Égyptiens vivant dans une extrême pauvreté.