Le guide suprême de l'Iran a critiqué jeudi les nouvelles sanctions américaines contre Téhéran, approuvées la veille par le président Donald Trump, et il a assuré que son pays allait poursuivre son programme de missiles malgré la pression internationale.

Selon l'ayatollah Ali Khamenei, qui s'exprimait lors d'une cérémonie portant sur l'approbation formelle du président Hassan Rohani pour son deuxième mandat, le gouvernement américain utilisera toutes les excuses pour se plaindre de l'Iran.

Les États-Unis ont également imposé de nouvelles sanctions à la Russie et à la Corée du Nord.

D'après une lettre envoyée au Conseil de sécurité des Nations unies, et obtenue par The Associated Press mercredi, les États-Unis et trois alliés occidentaux ont qualifié le plus récent lancement iranien d'une fusée porteuse de satellite d'étape menaçante et provocante ne cadrant pas à une résolution des Nations unies approuvant l'accord nucléaire de 2015 entre les puissances mondiales.

L'Iran a lancé dans l'espace la semaine dernière sa fusée porteuse de satellite la plus avancée, marquant le plus important pas en avant du jeune programme spatial de l'État islamique.

Dans une lettre adressée au Conseil de sécurité, les États-Unis, la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni se sont plaints que le lanceur iranien Simorgh aurait la portée et la capacité de transporter une ogive nucléaire s'il était aménagé comme un missile balistique.

L'Iran maintient l'accord nucléaire de 2015, qui met en lumière son programme d'enrichissement d'uranium - une voie possible dans la création d'armes nucléaires - et la résolution du Conseil de sécurité approuvant cet accord n'interdit pas au pays de tenir des activités de missiles balistiques. La Russie, l'une des cinq puissances mondiales ayant négocié cette entente nucléaire, a exprimé son accord envers Téhéran.

Mardi, le président du Parlement iranien, Ali Larijani, a annoncé que Téhéran s'était officiellement plaint au Conseil de sécurité des Nations unies au sujet des dernières sanctions américaines.

Khamenei, qui détient le dernier mot sur toutes les questions concernant l'État, a déclaré que l'Iran devrait continuer d'être puissant face à ses ennemis.