L'imam de La Mecque a «béni» vendredi le sommet prévu dimanche à Riyad entre des dirigeants du monde arabo-musulman et le président américain Donald Trump en Arabie saoudite.

Louant dans son prêche hebdomadaire «la réunion bénie qui rassemblera des frères et amis» dans le royaume, pays «porteur de la bannière de l'islam», le cheikh Saleh ben Hamid a appelé les participants à «faire preuve de réalisme, à mettre les points sur les i et à souligner l'impact négatif des ingérences dans les affaires de la région».

L'imam faisait allusion, sans le nommer, à l'Iran chiite, rival régional du royaume saoudien sunnite.

Cité par l'agence officielle SPA, il a ajouté que les ingérences au Moyen-Orient avaient «exacerbé les conflits confessionnels, religieux, nationalistes et éthniques», appelant les participants au sommet de Riyad à agir pour «refréner le chaos armé provoqué par des terroristes et leurs parrains».

Le président Trump, qui a choisi de commencer en Arabie saoudite son premier déplacement à l'étranger, doit prononcer dimanche devant plus de 50 dirigeants de pays musulmans un discours sur l'islam.

«Je les appellerai à combattre la haine et l'extrémisme», a-t-il promis, en évoquant une «vision pacifique» de l'islam.

Rompant avec le discours maximaliste habituel du clergé religieux en Arabie saoudite, l'imam de La Mecque a plaidé pour «le dialogue constructif, la coopération et la tolérance».

Le royaume saoudien est régi par le wahhabisme, une version rigoriste de l'islam.