Israël a annoncé mercredi une coupe de deux millions de dollars de sa contribution à l'ONU en réponse aux nouvelles critiques du Conseil des droits de l'Homme contre la politique israélienne à l'égard des Palestiniens.

Israël n'a cessé de dénoncer ce Conseil depuis des années à la suite d'une série de votes et de rapports critiques sur la politique israélienne dans les territoires palestiniens.

Un Rapporteur spécial de l'ONU avait accusé la semaine dernière devant ce Conseil Israël «d'assujettir» les Palestiniens et d'avoir intensifié la répression à l'encontre des défenseurs des droits de l'Homme.

Israël est le seul pays au monde à l'ordre du jour de chaque session du Conseil (trois fois par an).

L'État hébreu et son principal allié, les États-Unis, ont dénoncé à de multiples reprises cet «agenda biaisé» du Conseil, boycottant les débats.

Un communiqué du ministère des Affaires étrangères a dénoncé «la «discrimination obsessionnelle envers Israël de la part de l'ONU et de ses agences» pour justifier la réduction de deux millions de dollars de la contribution israélienne.

L'État hébreu avait déjà annoncé une réduction de six millions de dollars (sur un total de 11,7 M de dollars) de sa contribution à l'ONU à la suite du vote en décembre par le Conseil de sécurité de la résolution 2334 dénonçant la colonisation israélienne dans les territoires palestiniens, a ajouté un porte-parole des Affaires étrangères.

«Le premier ministre et ministre des Affaires étrangères Benyamin Nétanyahou a décidé d'affecter les deux millions de dollars à l'aide internationale et à l'investissement dans des pays en développement qui soutiennent Israël dans les instances internationales», a souligné le communiqué.

Le 15 mars, le secrétaire d'État américain Rex Tillerson, dans une lettre à huit groupes de défense des droits humains, avait indiqué que les États-Unis poursuivront leur «objection forte et de principe à l'égard de l'agenda biaisé du Conseil contre Israël».

La nouvelle ambassadrice des États-Unis à l'ONU Nikki Haley a de son côté promis lundi devant l'AIPAC, la plus grande organisation américaine pro-israélienne, que le «dénigrement» de l'État hébreu aux Nations unies était «terminé».