La violence a coûté la vie à au moins 6878 civils en Irak l'an dernier, a indiqué l'ONU lundi, au moment où le gouvernement irakien peine à assurer la sécurité à travers le pays et à évincer Daech (le groupe armé État islamique) des territoires qu'il contrôle.

La Mission d'assistance des Nations unies en Irak (MANUI) a prévenu que ce bilan constitue un « strict minimum » puisqu'elle n'est pas en mesure de quantifier le nombre de victimes civiles dans les zones de conflit. Ce bilan n'inclut pas non plus les victimes « secondaires » qui ont perdu la vie après avoir été exposées aux éléments ou par manque d'eau, de nourriture, de médicaments ou de soins de santé.

Le communiqué de la MANUI indique que 12 388 civils ont été blessés en 2016. Elle précise que son bilan n'inclut pas les civils qui ont perdu la vie dans la province d'Anbar, dans l'ouest du pays, en mai, juillet, août et décembre.

La MANUI déplorait au moins 7515 civils tués en 2015.

Le bilan pour décembre 2016 fait état de 386 civils tués et 1066 autres blessés. La région la plus durement touchée a été la province de Ninevah, dans le nord du pays, où les forces irakiennes essaient de reprendre la ville de Mossoul et où 208 civils ont été tués et 511 blessés. La capitale, Bagdad, arrive en deuxième place avec 109 morts et 523 blessés.

Daech a revendiqué des attentats à la bombe qui ont fait plus de 50 morts à Bagdad au cours de la dernière semaine.