Les États-Unis ont tué vendredi lors d'une frappe de drone en Syrie un haut responsable d'Al-Qaïda, Abou Afghan al-Masri, a annoncé mardi le Pentagone.

Al-Masri, d'origine égyptienne, avait d'abord rejoint Al-Qaïda en Afghanistan avant de rallier sa branche en Syrie, a indiqué Peter Cook, porte-parole du Pentagone.

«Il était sur notre radar depuis un certain temps», a-t-il déclaré, expliquant qu'Al-Masri était «en lien avec des groupes terroristes» dans tout le Moyen-Orient.

La frappe de drone a eu lieu près de la ville de Sarmada, dans la province d'Idleb (nord-ouest), selon le porte-parole du Pentagone.

L'essentiel des frappes aériennes américaines en Syrie est dirigé contre le groupe djihadiste État islamique.

Mais les États-Unis en ont également mené quelques-unes contre Al-Qaïda ou ses alliés locaux dans le pays, qui ont semblé prendre de l'ampleur ces derniers mois.

Le 2 novembre, le Pentagone avait annoncé l'élimination de Haydar Kirkan, présenté comme «le plus haut responsable en Syrie pour la préparation des attaques» à l'étranger du groupe extrémiste.

Le 3 octobre, le Front Fateh al-Cham, ex-branche d'Al-Qaïda en Syrie, avait annoncé la mort de l'un de ses responsables, Ahmed Salama Mabrouk, un Égyptien plus connu sous son nom de guerre d'Abu Faraj, dans une frappe américaine.

La Russie a accusé les États-Unis de retenir leurs coups contre le Front Fateh al-Cham (ex-Front al-Nosra), au premier plan dans la rébellion contre le régime du président syrien Bachar al-Assad.

«Nous avons de plus en plus de raisons de croire que depuis le début, le plan (des États-Unis) était de protéger le Front Al-Nosra et de le garder comme plan B pour le moment où viendrait le temps de changer le régime», avait déclaré en septembre le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.