La Cour suprême israélienne a confirmé dimanche les dispositions d'une loi permettant d'alimenter de force des prisonniers grévistes de la faim si leur vie est en danger, selon un document de justice.

Saisie par un recours de l'Association médicale israélienne, la Cour a indiqué que ce texte législatif de juillet 2015 était «légal sur le plan du droit israélien et du droit international».

«Sauver une vie doit rester la priorité et l'État est responsable de la vie de ses prisonniers», ont expliqué les juges.

Cette loi vise à diminuer le nombre de grèves de la faim entamées par des prisonniers palestiniens, que les autorités israéliennes considèrent comme du chantage.

L'Association médicale israélienne avait introduit un recours contre ce texte, les médecins du pays déplorant d'être mêlés à une querelle politique.

Plusieurs Palestiniens ont mené des grèves de la faim après avoir été placés par Israël en détention administrative, mesure qui permet d'incarcérer un suspect pour une durée illimitée sans inculpation ni garantie de procès.

Ces prisonniers ont tous mis fin à leur action après avoir obtenu que leur incarcération ne soit pas renouvelée.

Selon l'ONU et les ONG de défense des détenus palestiniens, de plus en plus de placements en détention administrative sont prononcés par la justice militaire israélienne, la seule qui juge les Palestiniens des Territoires occupés par Israël.

Sur 7000 Palestiniens détenus par Israël, environ 700 sont actuellement en détention administrative, selon des ONG.

«C'est le nombre le plus élevé depuis début 2008», indique le bureau des droits de l'Homme de l'ONU.

L'ONU et de nombreuses organisations appellent régulièrement Israël à abandonner ce régime hérité des lois d'urgence du mandat britannique sur la Palestine.