Un verdict devrait être rendu cette semaine concernant les accusations déposées contre un Canadien emprisonné depuis deux ans aux Émirats arabes unis (ÉAU), une détention que les proches de l'homme et des groupes de défense des droits de la personne estiment arbitraire.

Salim Alaradi avait d'abord commencé à subir un procès pour des accusations liées au terrorisme avant que ces dernières soient brusquement retirées en mars et remplacées par des infractions de moindre importance.

La fille aînée du prisonnier, Marwa Alaradi, a dit espérer que son père serait acquitté lundi et libéré puisqu'il n'avait rien fait de mal.

M. Alaradi a immigré au Canada en provenance des ÉAU en 1998, mais est retourné dans ce pays en 2007 afin de lancer une entreprise d'électroménagers. Il était en vacances avec sa famille à Dubaï lorsqu'il a été arrêté en août 2014.

Il faisait partie d'un groupe de 10 hommes d'origine libyenne appréhendés à peu près à la même époque. Certains ont depuis été relâchés.

Lorsque son procès a commencé en janvier, Salim Alaradi a plaidé non coupable à des accusations relatives au financement, au soutien et à la collaboration avec des organisations terroristes.

Une fois ces accusations abandonnées, l'homme âgé de 48 ans a été traduit en justice pour avoir prétendument approvisionné des groupes à l'étranger et recueilli des dons sans la permission du gouvernement des ÉAU.

L'avocat canadien de M. Alaradi a déclaré que son client avait reconnu avoir contribué à ramasser des fonds et des biens pour le conseil de transition de la Libye après la chute du dictateur libyen Mouammar Kadhafi en 2011, mais avait assuré ne pas être impliqué politiquement dans le pays depuis que celui-ci avait sombré dans le chaos en 2012.

L'histoire de Salim Alaradi a fait les manchettes un peu partout dans le monde et des experts en droits de la personne ont demandé aux ÉAU de le libérer immédiatement.

Le Groupe de travail sur la détention arbitraire des Nations unies a aussi examiné le dossier de M. Alaradi et de ses coaccusés, citant des militants, selon qui les prisonniers auraient été privés de sommeil pendant des périodes pouvant aller jusqu'à 20 jours, frappés sur les mains et sur les jambes, et auraient subi des chocs électriques.

Une porte-parole d'Affaires mondiales Canada a affirmé que le gouvernement canadien avait saisi toutes les occasions pour discuter du cas de Salim Alaradi avec les autorités des ÉAU, particulièrement en ce qui concerne son état de santé, son bien-être et son accès aux services consulaires.