Le conseil des ministres israélien hebdomadaire doit se tenir pour la première fois dimanche sur le plateau du Golan conquis sur la Syrie en 1967 puis annexé, ont annoncé samedi des médias israéliens.

Interrogé par l'AFP, le bureau du Premier ministre Benyamin Nétanyahou s'est refusé à confirmer ou démentir cette information.

Selon la radio publique, M. Nétanyahou a pris cette initiative pour faire comprendre à la communauté internationale qu'un éventuel retrait du plateau du Golan «n'était en aucun cas à l'ordre du jour ni dans l'immédiat ni à l'avenir».

La radio a précisé que M. Nétanyahou a fait passer ce message lors d'un récent entretien avec le secrétaire d'État américain John Kerry et compte également le répéter jeudi lors d'une rencontre à Moscou avec le président russe Vladimir Poutine.

La réunion du conseil des ministres se déroule au moment où des discussions de paix sur la Syrie sous l'égide de l'ONU ont repris mercredi à Genève pour tenter de mettre un terme à un conflit qui a déjà fait plus de 270 000 morts et poussé des millions de Syriens à l'exil.

Selon les médias, M. Nétanyahou redoute qu'Israël soit soumis à des pressions pour un éventuel retrait du Golan en cas d'accord sur l'avenir de la Syrie, alors que la communauté internationale n'a jamais reconnu l'annexion de cette région par Israël.

Lundi, M. Nétanyahou avait déjà fait un geste sans précédent en admettant qu'Israël avait attaqué des dizaines de convois d'armes en Syrie qui étaient destinées au mouvement chiite libanais Hezbollah allié de l'Iran, l'ennemi juré de l'État hébreu, et du régime de Bachar al-Assad.

Israël a annexé une partie du plateau du Golan, le nord-est, en 1981, après l'avoir occupée depuis la guerre de juin 1967. Israël et la Syrie restent officiellement en état de guerre.

La ligne de cessez-le-feu sur le Golan était considérée comme relativement calme, mais la situation s'est tendue avec la guerre en Syrie déclenchée en 2011. Depuis, des projectiles tombent périodiquement du côté du Golan occupé par l'Etat hébreu où vivent plus de 20.000 colons israéliens.