L'Iran a dénoncé mercredi l'approche «partiale» du rapporteur spécial de l'ONU, Ahmad Shaheed, sur la situation des droits de l'Homme dans ce pays où, selon lui, 966 personnes ont été exécutées en 2015.

«Pour nous, le contenu du rapport  (...) sur la République islamique d'Iran a été préparé de manière partiale avec des motivations politiques et discriminatoires», a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Jaber Ansari, cité par l'agence de presse Isna.

Selon lui, le rapport de M. Shaheed «est déséquilibré et subjectif et, au lieu de prendre en compte les réalités existantes, il a été préparé sur la base d'informations non vérifiées».

«De notre point de vue, la promotion des droits de l'Homme est une question importante pour tous les pays et ne peut être réalisée que par la coopération, les négociations et un traitement non sélectif», a ajouté M. Ansari.

Au moins 966 personnes ont été exécutées en Iran l'an dernier, un record au cours des 20 dernières années, s'est alarmé lundi Ahmad Shaheed devant le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU à Genève.

«Au moins 73 mineurs délinquants auraient aussi été exécutés» entre 2005 et 2015, dont 16 ces deux dernières années, a-t-il ajouté. Et au moins 160 autres sont actuellement dans le couloir de la mort, selon lui.

Le rapporteur spécial s'est dit également préoccupé par le fait qu'il y avait encore 47 journalistes et blogueurs activistes emprisonnés dans ce pays en janvier.

Selon Amnesty International, l'Iran est le pays qui exécute le plus de mineurs dans le monde. Dans un rapport publié en janvier, l'ONG avait accusé la République islamique d'utiliser la torture et la maltraitance contre les jeunes.

L'Iran pour sa part ne communique pas sur le nombre de personnes exécutées.