Le premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou s'est félicité dimanche de la «solidité» des relations avec les États-Unis malgré les profondes divergences apparues ces derniers mois, avant l'arrivée mardi du vice-président américain Joe Biden.

M. Biden va effectuer une visite en Israël après des mois de crise, en 2015, dans les relations entre le gouvernement de Benjamin Netanyahou et l'administration de Barack Obama autour de l'accord sur le nucléaire iranien.

«Cette visite reflète les solides relations entre Israël et les États-Unis notre allié (...) notamment pour ce qui est des défis auxquels nous sommes confrontés ensemble dans notre région», a affirmé, selon un communiqué officiel, M. Nétanyahou lors du conseil des ministres hebdomadaire.

Selon les médias israéliens, les deux hommes devraient évoquer le montant de l'aide militaire américaine.

Le cadre actuel défini en 2007 prévoyait 30 milliards de dollars sur 10 ans. Ce chiffre n'inclut pas la contribution américaine à des programmes comme le système antimissiles israélien «Dôme de fer».

Compte tenu de l'entrée en vigueur de l'accord nucléaire, de la levée de sanctions internationales imposées à l'Iran et de l'argent qui va être réinjecté dans l'économie iranienne, l'aide américaine devra être supérieure aux 3,1 milliards de dollars qu'Israël reçoit actuellement chaque année, avait affirmé M. Nétanyahou en janvier.

À Jérusalem, M. Biden s'entretiendra avec M. Nétanyahou et le président Reuven Rivlin. Une rencontre avec le président palestinien Mahmoud Abbas est aussi prévue à Ramallah en Cisjordanie occupée.

Israël, les territoires palestiniens et Jérusalem sont en proie à des violences qui ont coûté la vie à 181 Palestiniens et 28 Israéliens depuis le 1er octobre, selon un décompte de l'AFP.

Les perspectives d'un règlement du conflit israélo-palestinien semblent totalement bouchées depuis l'échec de la dernière initiative américaine en avril 2014.

En mars 2010, une visite de M. Biden avait été entachée par l'annonce israélienne concomitante d'un projet de constriction de 1600 logements dans la colonie de Ramat Shlomo à Jérusalem-Est, partie palestinienne de Jérusalem annexée et occupée. Cette annonce avait suscité une vive réaction publique de M. Biden en raison de sa teneur et du choix du moment.