Le cessez-le-feu négocié par les États-Unis et la Russie en Syrie, qui dure maintenant depuis six jours, est généralement respecté en dépit d'affrontements sporadiques dans certaines régions, a déclaré l'envoyé spécial des Nations unies, jeudi, créant de plus grandes attentes par rapport à la reprise des pourparlers de paix à Genève, prévue la semaine prochaine.

Staffan de Mistura a fait ce commentaire alors qu'il participait à la réunion du groupe de travail chargé de surveiller la trêve, en espérant une percée qui ouvrira la voie à une distribution régulière d'aide humanitaire dans des zones isolées et assiégées qui ont été coupées du reste du monde par les combats.

Il s'agit de la troisième rencontre du Groupe de soutien international à la Syrie, qui est composé de puissances mondiales et régionales, et dirigé conjointement par Washington et Moscou. Le groupe surveille la situation en sol syrien depuis l'entrée en vigueur de la « cessation des hostilités », samedi.

M. De Mistura a affirmé que le cessez-le-feu avait « grandement réduit » la violence en Syrie et donné espoir que les pourparlers de paix entre le gouvernement du président Bachar al-Assad et l'opposition puissent reprendre. Les discussions avaient été interrompues le mois dernier après que les affrontements se furent intensifiés.

Accompagné de Jan England, son conseiller en matière d'aide humanitaire, l'envoyé de l'ONU a indiqué que, de manière générale, la trêve était observée, mais qu'il devait malheureusement admettre que les combats se poursuivaient à un certain nombre d'endroits.

Il a conclu en disant que la cessation des hostilités était fragile, que le succès n'était pas garanti, mais que des progrès visibles avaient été réalisés.

Le cessez-le-feu s'est révélé l'initiative la plus prometteuse pour mettre fin à la guerre civile syrienne qui, depuis ses débuts il y a cinq ans, a fait au moins 250 000 morts, forcé des millions de personnes à fuir le pays et permis notamment au groupe armé État islamique (ÉI) et au Front al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaïda, de saisir de larges pans de territoire.

L'ÉI, le Front et d'autres groupes considérés comme des organisations terroristes par les Nations unies ont été exclus du processus diplomatique.