Les frappes de la coalition saoudienne contre les rebelles au Yémen ont causé la mort de 32 personnes, dont au moins huit civils, dans la nuit de vendredi à samedi.

Les tirs aériens sur la capitale, Sanaa, semblaient viser un camp d'entraînement des rebelles et des usines produisant de la nourriture et du plastique au nord et à l'ouest de la ville, selon des représentants de la sécurité et des services médicaux.

Le Yémen s'enlise dans un conflit depuis que les rebelles, liés à l'ancien président, ont pris le contrôle d'une large portion du territoire, dont la capitale, il y a un an.

Selon l'ONU, la guerre a fait au moins 5800 morts depuis le mois de mars, lorsque la coalition de l'Arabie Saoudite appuyant le gouvernement reconnu à l'international a commencé ses frappes contre les rebelles. Au moins 80 % de la population du pays manque de nourriture, d'eau et d'autres fournitures.

Par ailleurs, samedi, les forces de sécurité du Yémen ont annoncé que les rebelles chiites avaient arrêté des militants et certains de leurs détracteurs, dont un journaliste local, à Sanaa.

Cette nouvelle survient peu de temps après que les rebelles - appelés les Houthis - eurent libéré trois journalistes d'Al-Jazeera qui avaient été kidnappés dans la ville de Taiz, à l'ouest du pays.

Les représentants de sécurité yéménites, qui ont requis l'anonymat, ont précisé que ces arrestations font partie des mesures de répression des Houthis contre les militants et les journalistes.