Le ministre israélien de l'Intérieur Arye Deri a annoncé jeudi avoir annulé le permis de résidence de quatre Palestiniens originaires de Jérusalem-Est accusés d'attaques meurtrières contre des Israéliens.

Cette mesure est une nouvelle tentative d'enrayer la vague de violences déclenchée début octobre, au cours de laquelle des dizaines de Palestiniens, notamment de Jérusalem-Est, ont attaqué des civils ou des membres des forces de l'ordre israéliens, selon les autorités.

Dans un communiqué, le ministère accuse trois Palestiniens - Walid Atrach, Mohamed Abou Kaf et Abed Dawiat - d'avoir lancé, le 13 septembre, des pierres sur une voiture d'un Israélien, précipitant sa voiture contre un arbre et provoquant sa mort.

Il accuse également un quatrième Palestinien - Bilal Ghanem - d'avoir avec un autre Palestinien poignardé et tiré sur des passagers d'un bus, le 13 octobre, tuant trois personnes.

Les quatre Palestiniens sont en détention.

« C'est une mesure rare, mais la gravité des actes commis par les quatre hommes justifie ma décision », a affirmé M. Deri dans le communiqué, en parlant de l'annulation de leur permis de séjour.

« Durant les attaques, les terroristes ont profité de la liberté de mouvement qui leur est accordée en tant que résidents permanents détenteurs de cartes d'identité israéliennes ».

« Désormais, tous les terroristes sauront que leurs attaques auront des conséquences autres que l'emprisonnement », a-t-il ajouté.

Selon un porte-parole du ministère de l'Intérieur, durant les dix dernières années, seuls quatre Palestiniens de Jérusalem-Est se sont vus retirer leurs permis de résidence pour avoir commis des attaques meurtrières anti-israéliennes.

Depuis le début octobre, les violences ont fait 155 morts palestiniens et 24 Israéliens, selon un décompte de l'AFP. La majorité des Palestiniens tués sont des auteurs ou auteurs présumés d'attaques, contre des civils ou des membres des forces israéliennes, commises principalement à l'arme blanche.

Un Américain et un Érythréen ont également trouvé la mort dans ces violences.