Un soldat américain a été tué et deux autres ont été blessés mardi lors d'une opération dans le Helmand, un bastion des talibans et un haut lieu de la production d'opium dans le sud-ouest de l'Afghanistan, ont indiqué des responsables.

Les soldats effectuaient une mission en soutien à leurs homologues afghans lorsqu'ils ont été la cible de tirs par des insurgés dans le secteur local de Marjah, a déclaré Peter Cook, un porte-parole du Pentagone.

«Il y a encore des combats en cours à proximité» du lieu de l'assaut, a ajouté M. Cook lors d'un point de presse à Washington alors que d'autres responsables militaires ont fait état de blessés au sein des forces afghanes.

Les soldats américains participent plus particulièrement à une opération des forces spéciales afghanes pour appuyer l'armée afghane qui tente de juguler la progression des talibans dans la province du Helmand.

Les talibans avaient pris récemment le contrôle du district de Sangin de cette province, prélude à un premier déploiement sur place en plus d'un an de soldats britanniques et à des frappes aériennes américaines.

Mardi, deux hélicoptères militaires américains ont été déployés sur place.

L'un d'eux a dû battre en retraite après avoir été la cible de tirs, tandis que le second s'est posé mais ses pales ont été endommagées, apparemment lors d'une collision avec un mur, a souligné M. Cook.

L'hélicoptère a connu des «problèmes mécaniques» mais «n'a pas été abattu», a résumé à l'AFP le colonel Michael Lawhorn, un porte-parole de la mission de l'OTAN en Afghanistan, contredisant les allégations des talibans.

Ces derniers, qui ont tendance à exagérer le bilan de leurs attaques ou à revendiquer des crashs aériens sans en être à l'origine, ont affirmé avoir abattu un hélicoptère américain, selon un responsable de la rébellion interrogé par l'AFP.

Les combats dans le Helmand s'inscrivent dans un contexte sécuritaire déjà tendu en Afghanistan avec une série d'attentats à la voiture piégée à Kaboul, et des attaques contre les intérêts indiens.

Les violences dans le Helmand interviennent aussi près de quatre mois après la plus grande victoire symbolique des talibans en 14 ans d'insurrection: la prise momentanée en septembre de Kunduz, grande ville stratégique du nord du pays.

Après ces événements, le président américain Barack Obama avait annoncé le maintien de milliers de soldats américains en Afghanistan après l'échéance prévue de la fin 2016.

L'OTAN avait déjà mis fin à sa mission de combat en Afghanistan en décembre 2014. La coalition dispose actuellement de près de 13 000 soldats étrangers, principalement américains, pour appuyer et former les forces afghanes.