Le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a dénoncé samedi la fusillade perpétrée par un tireur présumé arabe israélien qui a tué deux civils à Tel-Aviv et a appelé à davantage de mesures contre la criminalité parmi la communauté arabe israélienne.

Un homme, identifié par la police comme Nashaat Melhem, a ouvert le feu vendredi sur un bar dans une rue très fréquentée de Tel-Aviv, tuant deux personnes et blessant plusieurs autres, avant de prendre la fuite.

Tard dans la soirée de samedi, il était toujours activement recherché par la police.

Cette fusillade survient alors que des attaques contre des Israéliens sont quasi-quotidiennes depuis trois mois et même si la police a indiqué qu'il était «très probable que ce soit une attaque terroriste», M. Nétanyahou ne l'a pas qualifiée comme tel.

«Un meurtre ignoble a eu lieu hier ici, d'une cruauté incompréhensible», a-t-il dit en allumant une bougie devant le bar.

Le conseil municipal d'Arara, le village d'origine du tireur dans le nord d'Israël, a condamné la fusillade, tout comme le chef de la liste commune qui regroupe les principaux partis arabe au Parlement.

«J'apprécie les condamnations de ce meurtre par le secteur arabe. J'attends que tous les députés arabes, sans exception, condamnent le meurtre», a poursuivi Benyamin Nétanyahou.

Il a reconnu l'existence «d'enclaves (israéliennes) où la loi n'est pas appliquée et où règnent la provocation islamiste, la criminalité et les armes illégales qui sont régulièrement lancées sur des évènements comme les mariages».

«Cette ère est révolue», a-t-il assuré.

Le premier ministre, en exercice depuis 2009, a annoncé avoir mis en place un plan pour «accroître radicalement les mesures répressives dans le secteur arabe».

«On ne peut pas dire "Je suis un Israélien en droits et un Palestinien en devoirs". Quiconque veut être un Israélien doit l'être dans les deux sens, et le premier devoir est d'obéir aux lois de ce pays», a-t-il martelé.

Les Arabes israéliens sont les descendants des Palestiniens restés sur leur terre à la création d'Israël en 1948. Ils représentent un cinquième de la population israélienne, majoritairement juive, et se plaignent d'être discriminés.

Le gouvernement israélien a approuvé mercredi un plan de plus de deux milliards d'euros destiné à améliorer les conditions économiques de la minorité arabe, ont annoncé des responsables.