Le gouvernement libanais a décidé lundi soir le transfert des déchets hors du pays, une solution temporaire à la crise qui empoisonne le pays du cèdre depuis plus de cinq mois, engendrant cet été une série de manifestations dans la capitale.

«Le transfert des déchets hors du Liban est une solution temporaire et transitoire», a indiqué le premier ministre Tammam Salam, sans préciser leur destination.

Selon lui, il s'agit «d'une expérience nouvelle pour le Liban».

«C'était une décision nécessaire car il n'y a pas d'autre solution aujourd'hui», a pour sa part ajouté le ministre de l'Agriculture Akram Chehayeb en charge du dossier des déchets au sein du gouvernement.

Il a précisé que l'opération allait durer 18 mois et que l'exportation d'une tonne de déchets coûtait 125 dollars.

L'annonce survient deux jours après une nouvelle manifestation à Beyrouth pour réclamer une solution à l'interminable crise des ordures. Ils ont été seulement des dizaines à se mobiliser, loin des rassemblements de masse de cet été.

La fermeture en juillet de la principale déchetterie du pays et l'accumulation des ordures dans les rues de Beyrouth et ses environs pendant près de trois semaines avaient suscité une mobilisation non-confessionnelle et non-partisane sans précédent.

Cinq mois plus tard, les ordures ne sont plus visibles dans les rues de la capitale car elles s'accumulent dans des dépôts improvisés ou sont jetées dans la nature, engendrant une grave crise sanitaire.