Le chef du groupe dit Khorasan, Sanafi al-Nasr, a été tué lors d'une frappe aérienne de la coalition antidjihadistes dirigée par les États-Unis jeudi dans le nord-ouest de la Syrie, a affirmé le Pentagone dimanche.

Cette frappe «a coûté la vie à Abdul Mohsen Abdullah Ibrahim al-Sharikh, aussi connu sous le nom de Sanafi al-Nasr, citoyen saoudien et numéro 1 du réseau de combattants issus d'Al-Qaïda parfois appelé "groupe Khorasan"», a précisé le porte-parole du Pentagone Peter Cook dans un communiqué.

«Les États-Unis ne céderont rien sur leur mission d'avilir, perturber et détruire Al-Qaïda et ses vestiges», a pour sa part affirmé le ministre de la Défense, Ashton Carter, cité dans le communiqué.

L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), qui dispose d'un large réseau de sources en Syrie, avait fait état vendredi de la mort de Sanafi al-Nasr, affirmant qu'il avait été tué par une frappe aérienne dans la province d'Alep.

Les frappes des États-Unis et de leurs alliés en Syrie visent en majorité les forces du groupe État islamique (EI), rivales du Front Al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaïda.

Mais l'aviation américaine a occasionnellement frappé des membres du groupe dit Khorasan, accusé de compter dans ses rangs des membres d'Al-Qaïda chargés de préparer des attentats en Occident.

L'opération ayant conduit à la mort de Sanafi al-Nasr «porte un coup sévère aux projets du groupe Khorasan pour attaquer les États-Unis et ses alliés et prouve une nouvelle fois que ceux qui cherchent à nous nuire ne sont pas hors de notre portée», s'est ainsi félicité le chef du Pentagone.

Sanafi al-Nasr, qui avait été désigné comme un «terroriste mondial» par le département du Trésor en 2014, est «le cinquième haut responsable du groupe Khorasan tué au cours des quatre derniers mois», assure par ailleurs le communiqué.

Des experts estiment que les membres du groupe Khorasan font essentiellement partie du Front al-Nosra.

Au moment des premières frappes américaines en Syrie en septembre 2014, certains avaient avancé que Washington, en mettant en avant le groupe Khorasan, voulait montrer que ce n'était pas seulement la Syrie ou le Moyen-Orient qui étaient en péril, mais bien les Américains eux-mêmes si l'aviation américaine n'intervenait pas.

Sanafi al-Nasr avait déjà été donné pour mort par erreur dans le passé.

L'OSDH a rapporté vendredi que la frappe ayant touché le Saoudien, avait aussi coûté la vie à Abou Yasser al-Maghrebi et Abou Mohammed al-Jazrawi, deux hauts responsables d'Al-Nosra.

Le Pentagone a énuméré les activités auxquelles se serait livré Sanafi w. Ce «djihadiste de longue date» avait pris les rênes des finances d'Al-Qaïda en 2012, avant de s'installer en Syrie l'année suivante, selon le communiqué.