Le président du Yémen en exil Abd Rabbo Mansour Hadi a affirmé samedi que ses forces combattaient les rebelles chiites Houthis pour contenir l'«expansion iranienne» dans la région.

M. Hadi a fait cette déclaration lors d'une brève visite au Soudan, pays longtemps vu comme proche de l'Iran avant qu'il ne rejoigne la coalition menée par l'Arabie saoudite - où M. Hadi est exilé - contre les Houthis, soutenus par Téhéran.

«Nous menons actuellement une guerre destinée à stopper l'expansion iranienne dans la région», a déclaré le président yéménite au cours d'une conférence de presse avec son homologue soudanais Omar el-Béchir.

«L'expansion iranienne est présente désormais en Irak, en Syrie, au Liban», a poursuivi Abd Rabbo Mansour Hadi.

Le même jour, des avions de la coalition ont frappé des positions des rebelles Houthis dans le sud du Yémen, alors que les forces loyalistes se préparent à avancer vers la capitale Sanaa, selon des sources militaires.

Les rebelles chiites se sont emparés à partir de septembre 2014 de vastes zones du Yémen, poussant fin mars le président Hadi à fuir en Arabie saoudite.

Pour les empêcher de prendre le contrôle de tout le pays, Riyad a mis en place une coalition qui cible avec son aviation des positions rebelles depuis fin mars.

Fortes de cet appui, les forces gouvernementales et leurs alliés sont parvenus depuis la mi-juillet à reprendre cinq provinces du sud aux rebelles, et tentent de les chasser des autres où ils sont encore présents.

«Maintenant il reste peu de provinces où les combats se poursuivent», a affirmé samedi M. Hadi, citant Taëz, Ibb, Hodeida et Marib.

Le président yéménite est resté quelques heures au Soudan, avant de repartir pour Riyad.

Khartoum était considéré encore récemment comme proche de Téhéran, dont les navires de guerre avaient l'habitude de mouiller dans les ports soudanais.

Mais le Soudan a fermé le centre culturel iranien de Khartoum en septembre dernier et a rejoint la coalition contre les Houthis en mars.