L'armée américaine a reconnu pour la première fois des victimes civiles dans ses bombardements en Irak et en Syrie, admettant qu'une frappe en novembre 2014 près de Harem en Syrie contre le groupe extrémiste Khorassan avait tué deux enfants.

«Nous regrettons ces décès non intentionnels», a déclaré dans un communiqué le général américain James Terry, le chef du CJTF, le commandement militaire qui dirige les frappes de la coalition.

L'enquête militaire américaine conclut que «les frappes aériennes menées contre des installations utilisées par le groupe Khorassan près de la ville de Harem ont probablement provoqué la mort de deux enfants non-combattants», selon le communiqué.

Celui-ci ne le précise pas, mais les frappes du 5 au 6 novembre sur Khorassan avaient tué son artificier, le Français David Daoud Drugeon, un expert en explosifs au sein du groupe qui planifiait des attentats dans les pays occidentaux.

Avant les frappes, l'armée américaine avait «conduit une évaluation rigoureuse» des bâtiments visés, et conclu que le groupe Khorassan les utilisait «uniquement à des fins militaires», indique le communiqué.

Dans cette évaluation, «il n'y avait pas d'indication qu'il y avait des enfants dans les bâtiments visés», ajoute le communiqué. Les bombardements ont aussi causé des «blessures légères» à deux «adultes non-combattants» habitant à proximité, selon la même source.

Les frappes ont été conduites en conformité avec les règles de l'armée américaine et des principes internationaux sur les conflits armés, notamment «la nécessité militaire», «l'humanité», «la proportionnalité», affirme également le communiqué.

L'armée américaine n'avait encore jamais reconnu de victimes civiles dans les bombardements en cours en Irak et en Syrie, contre le groupe Etat Islamique et d'autres groupes extrémistes.