L'ancien président américain Jimmy Carter a déclaré samedi que huit mois après la guerre sanglante dans la bande de Gaza, la situation y demeurait «intolérable».

M. Carter et le reste de la délégation des Elders - un regroupement de personnalités qui oeuvrent pour la résolution des problèmes mondiaux - devaient visiter des territoires palestiniens isolés, mais leur visite a été annulée la semaine dernière à cause de préoccupations sécuritaires non détaillées.

L'homme de 90 ans a affirmé aux journalistes présents à Jérusalem samedi qu'il était toujours déterminé à travailler à la création d'un État palestinien en Cisjordanie et dans la bande de Gaza.

Il a ajouté que les dommages qu'il constate à Gaza, causés par la guerre de 50 jours entre les forces israéliennes et les militants du Hamas à l'été 2014, «renforcent sa détermination à travailler pour la paix».

Il a déploré le fait que huit mois après la fin du conflit au cours duquel plus de 2000 Palestiniens ont été tués, «aucune des maisons détruites n'a été rebâtie».

Plus tôt dans la journée, Jimmy Carter avait rencontré le président palestinien Mahmoud Abbas à Ramallah et déposé des fleurs sur la tombe du premier président élu de l'Autorité palestinienne, Yasser Arafat. Il était entre autres accompagné de l'ancienne première ministre norvégienne Gro Harlem Brundtland, aussi membre des Elders.

M. Carter a également rencontré des citoyens israéliens des villes frontalières de Gaza, mais a dit n'avoir aucun intérêt à solliciter une rencontre avec le premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou. Celui-ci ayant ignoré ses demandes par le passé, l'ancien président a considéré que cela aurait été «une perte de temps» de réessayer. Surtout que M. Nétanyahou a récemment réaffirmé que «tant qu'il dirigera Israël, il n'y aura pas de solution à deux États».

Très critique envers les autorités israéliennes, Jimmy Carter est depuis longtemps considéré comme hostile par l'État juif.