Les combats au Yémen, où l'Arabie saoudite et ses alliés mènent une campagne de frappes aériennes depuis huit jours, ont fait 519 morts et près de 1700 blessés en deux semaines, a indiqué jeudi la responsable des opérations humanitaires de l'ONU Valerie Amos.

Mme Amos s'est dite «extrêmement inquiète» pour la sécurité des civils piégés par les combats qui font rage, et a appelé les différentes parties au conflit à faire le maximum pour protéger les simples citoyens.

Les rebelles au Yémen se sont emparés jeudi du palais présidentiel à Aden, dernier symbole de l'État, infligeant un revers à l'Arabie saoudite qui mène depuis huit jours une campagne aérienne contre les miliciens chiites houthis soutenus par l'Iran.

Cette intervention vise à venir en aide au président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi qui, face aux avancées des rebelles chiites houthis, s'était réfugié dans un premier temps à Aden, avant de fuir en Arabie saoudite la semaine dernière.

Plusieurs organisations humanitaires ont fait part de leur inquiétude face au nombre croissant de victimes civiles à la suite notamment d'une frappe sur un camp de déplacés et du bombardement d'une laiterie qui aurait, à lui seul, fait près de 40 morts.

«Ceux qui sont engagés dans des combats doivent s'assurer que les hôpitaux, les écoles, les camps de réfugiés et de personnes déplacées dans le pays et les infrastructures civiles, en particulier dans les zones peuplées, ne soient pas ciblés ou utilisés pour des motifs militaires», a indiqué Mme Amos dans un communiqué.

L'Unicef a précisé mardi qu'au moins 62 enfants avaient été tués et 30 blessés au cours de la semaine qui venait de s'écouler. Et de nombreux sont recrutés pour combattre.

Selon Mme Amos, plusieurs dizaines de milliers de personnes ont fui leur foyer, certaines pour un voyage périlleux vers Djibouti et la Somalie.