Les forces hostiles au président Abd Rabbo Mansour Hadi tentaient mardi de resserrer l'étau sur Aden, grande ville du sud du Yémen où est retranché le chef de l'État, dont les partisans se mobilisaient pour enrayer leur progression.

La milice chiite des Houthis, qui contrôle la capitale Sanaa, cherche désormais à étendre son influence vers le sud du Yémen avec l'aide de forces fidèles à l'ex-président Ali Abdallah Saleh.

Les Houthis progressaient sur les axes de Dhaleh et de Lahej alors que des combats à l'arme lourde avaient lieu dans ces deux provinces proches de celle d'Aden, ont indiqué des sources militaires et de sécurité.

À Dhaleh, chef-lieu de la province éponyme, la milice chiite a pris le contrôle du siège de l'administration locale et progressé dans la ville au prix de violents affrontements, ont ajouté ces sources.

Mais une bataille pour le contrôle du camp de la 33e brigade blindée, dans le nord de Dhaleh, s'est soldée dans l'après-midi par 10 morts et plusieurs blessés dans les rangs des anti-Hadi, a indiqué une source militaire.

Simultanément, dans la province de Lahej, des accrochages opposaient les forces loyalistes aux forces conduites par les Houthis, ont indiqué des sources militaires et de sécurité faisant état de deux véhicules de transport de troupes et un blindé détruits.

Lundi, le ministre de la Défense, le général Mahmoud al-Soubeihi, a exhorté ses hommes à renforcer leurs positions pour «contrer toute avancée des Houthis». Il s'exprimait lors d'une visite aux troupes à Karch, à la frontière entre les provinces de Lahej et de Taëz.

Deux civils ont été tués mardi par des tirs de forces anti-Hadi dans cette localité, selon une source sécuritaire.

En soirée, les anti-Hadi ont conquis Karch, puis ont pris deux positions à l'armée et à un groupe sudiste, situées 15 km plus au sud, sur la route menant à Aden, selon des sources tribales.

Des renforts militaires ont aussitôt fait mouvement depuis la base aérienne d'Al-Anad (Lahej) pour se positionner à Aqqane, non loin de Karch, afin de faire barrage à l'avancée des anti-Hadi, selon une source militaire.

À Taëz, ville qui commande la voie vers Aden, au moins cinq manifestants ont été tués et plus de 80 blessés lorsque les forces anti-Hadi ont tenté de disperser une foule hostile, d'après des sources médicales et des responsables locaux. Amnesty International fait pour sa part état de huit morts mardi matin et de 119 blessés dont 38 par balles depuis le début des manifestations anti-Houthis dimanche.

En fin de journée, le gouverneur de la province de Taëz, Chawki Ahmed Hayel, a présenté sa démission pour protester contre la répression de cette manifestation, a indiqué à l'AFP un responsable local.

Signe de la confusion qui règne à Taëz: le chef de la police a démenti la prise par les Houthis de l'aéroport ou d'autres installations publiques. Le trafic aérien est «normal», a affirmé le général Mutahar al-Shaybi, cité par l'agence officielle Saba, contrôlée par les Houthis.

«Stopper l'expansion des Houthis»

Par ailleurs, selon des sources tribales, les Houthis combattent depuis lundi soir des tribus sunnites favorables au président Hadi dans la province d'Al-Baïda (centre). Neuf combattants tribaux et quinze miliciens Houthis ont été tués.

Plus au nord, dans la province de Marib, à l'est de Sanaa, des tribus sunnites ont repoussé lundi soir un convoi des Houthis au prix de violents combats qui ont fait «des dizaines de morts», dont six membres de tribus, selon des sources tribales.

Il n'était pas possible de confirmer ce bilan de source indépendante.

Les belligérants continuaient mardi de mobiliser leurs troupes, malgré des appels internationaux à la désescalade et la mise en garde de l'ONU contre une guerre civile dans ce pays pauvre de la péninsule arabique.

Signe des difficultés de M. Hadi, considéré comme le chef de l'État légitime du Yémen par les Nations unies, ses lieutenants multiplient les appels à l'aide.

Dans des déclarations diffusées lundi par la chaîne de télévision Al-Hadath, le ministre par intérim des Affaires étrangères Ryad Yassin a demandé aux monarchies sunnites du Golfe d'intervenir militairement pour «stopper l'expansion des Houthis», soupçonnés d'être proches de l'Iran.

«Le Yémen a demandé au Conseil de sécurité de l'ONU d'imposer une zone d'exclusion aérienne sur les aéroports contrôlés par les Houthis», a-t-il dit.

À la question de savoir si Riyad pourrait aider militairement le président Hadi, le ministre saoudien des Affaires étrangères, Saoud Al-Fayçal, a répondu que si aucune solution politique n'était trouvée, les pays de la région prendraient les «mesures» nécessaires pour «protéger» leurs intérêts face à «l'agression».

«Stopper l'expansion des Houthis»

Par ailleurs, selon des sources tribales, les Houthis combattent depuis lundi soir des tribus sunnites favorables au président Hadi dans la province d'Al-Baïda (centre). Neuf combattants tribaux et quinze miliciens Houthis ont été tués.

Plus au nord, dans la province de Marib, à l'est de Sanaa, des tribus sunnites ont repoussé lundi soir un convoi des Houthis au prix de violents combats qui ont fait «des dizaines de morts», dont six membres de tribus, selon des sources tribales.

Il n'était pas possible de confirmer ce bilan de source indépendante.

Les belligérants continuaient mardi de mobiliser leurs troupes, malgré des appels internationaux à la désescalade et la mise en garde de l'ONU contre une guerre civile dans ce pays pauvre de la péninsule arabique.

Signe des difficultés de M. Hadi, considéré comme le chef de l'État légitime du Yémen par les Nations unies, ses lieutenants multiplient les appels à l'aide.

Dans des déclarations diffusées lundi par la chaîne de télévision Al-Hadath, le ministre par intérim des Affaires étrangères Ryad Yassin a demandé aux monarchies sunnites du Golfe d'intervenir militairement pour «stopper l'expansion des Houthis», soupçonnés d'être proches de l'Iran.

«Le Yémen a demandé au Conseil de sécurité de l'ONU d'imposer une zone d'exclusion aérienne sur les aéroports contrôlés par les Houthis», a-t-il dit.

À la question de savoir si Ryad pourrait aider militairement le président Hadi, le ministre saoudien des Affaires étrangères, Saoud Al-Fayçal, a répondu que si aucune solution politique n'était trouvée, les pays de la région prendraient les «mesures» nécessaires pour «protéger» leurs intérêts face à «l'agression».