Les États-Unis ont fermement démenti mardi avoir proposé à l'Iran un échange de prisonniers pour obtenir la libération d'un ancien Marine américain, Amir Hekmati, emprisonné par la République islamique depuis 2011.

«Ces informations de presse ne sont pas exactes. Le gouvernement des États-Unis n'a pas proposé d'échange de prisonniers pour M. Hekmati. Ce n'est pas vrai», a déclaré un porte-parole du département d'État, Jeffrey Rathke.

Il était interrogé après que l'avocat de M. Hekmati, cité par des médias, eut fait état d'une demande qui aurait été faite par le département d'État à Téhéran - via la Suisse - pour échanger l'ancien Marine emprisonné contre des Iraniens détenus aux États-Unis.

Les deux pays, en plein processus de rapprochement, n'ont plus de relations diplomatiques depuis avril 1980 et communiquent officiellement grâce à Berne qui défend les intérêts américains avec l'Iran. Washington et Téhéran ont également des échanges directs depuis des années sur le dossier nucléaire.

Arrêté en août 2011, Amir Hekmati avait été reconnu coupable d'espionnage au profit de la CIA, l'agence américaine de renseignement, en dépit des démentis de Washington. Il avait été condamné à mort en janvier 2012, mais sa peine avait été annulée deux mois plus tard par la Cour suprême iranienne. Celle-ci l'a ensuite commuée en une peine de dix ans de prison.

Le porte-parole de la diplomatie américaine, M. Rathke, a relancé «l'appel» de Washington à ce que «le gouvernement iranien libère immédiatement Amir Hekmati».

Il a aussi demandé une nouvelle fois la libération de deux autres Américains emprisonnés en Iran, le pasteur protestant irano-américain Saïd Abedini, détenu depuis septembre 2012, et le journaliste du Washington Post Jason Rezaian arrêté en juillet dernier, ainsi que l'aide de Téhéran pour retrouver Robert Levinson, un ancien du FBI disparu depuis mars 2007.

Ces dossiers contentieux de prisonniers font l'objet de communications régulières entre Washington et Téhéran.