Les Palestiniens ont apporté lundi des modifications à leur projet de résolution portant sur un accord de paix avec Israël et demandé à ce que le texte soit soumis au Conseil de sécurité dès cette semaine.

La Jordanie, qui siège au Conseil, a convoqué pour lundi matin une réunion avec le groupe arabe à l'ONU.

«Nous voulons discuter avec le groupe arabe des amendements proposés par les Palestiniens pour la résolution (...) et pour voir quand il serait opportun de la soumettre à un vote», a expliqué à la presse l'ambassadrice jordanienne Dina Kawar.

Le projet de résolution a été formellement présenté au Conseil de sécurité il y a moins de deux semaines, mais les États-Unis ont indiqué qu'ils ne soutiendraient pas un texte fixant un calendrier pour l'aboutissement des pourparlers de paix avec Israël.

Ce texte prévoit un accord de paix dans un délai de douze mois, et le retrait israélien des Territoires occupés avant fin 2017. Les Palestiniens se sont déjà dits prêts à l'amender pour échapper à un veto américain.

La réunion du groupe arabe devait porter notamment sur l'opportunité de chercher à obtenir un vote du Conseil de sécurité cette semaine, peut-être même dès mardi, ont fait savoir des diplomates jordanien et palestinien.

Mais avec cinq nouveaux membres qui vont rejoindre le Conseil de sécurité à partir du 1er janvier, les ambassadeurs pourraient décider de patienter jusqu'au mois prochain.

L'Angola, la Malaysie, la Nouvelle-Zélande, l'Espagne et le Venezuela vont siéger pendant deux ans au Conseil, un changement qui est considéré comme étant plus favorable à la cause palestinienne. Ils vont remplacer l'Argentine, l'Australie, le Luxembourg, le Rwanda et la Corée du Sud.

Cette nouvelle initiative palestinienne pour parvenir à un accord de paix avec Israël intervient alors que la communauté internationale s'inquiète de plus en plus de la montée de la violence et de l'incapacité à relancer les tractations.

L'armée israélienne a tué par balles lundi un Palestinien de 17 ans dans le nord de la Cisjordanie occupée après des jets de pierres, ont indiqué des responsables des services de sécurité des deux camps.