La mairie israélienne de Jérusalem a donné mercredi son feu vert final à la construction de 380 logements dans deux quartiers de colonisation à Jérusalem-Est annexée par l'État hébreu, a indiqué à l'AFP un conseiller municipal.

«Le permis de construire a été donné par une commission de la municipalité pour 307 logements à Ramot et 73 à Har Homa», a précisé à l'AFP Pépé Alalo, du parti d'opposition de gauche Meretz.

Cette annonce porte un nouveau coup au processus de paix, déjà au point mort, la colonisation étant l'une des principales pierres d'achoppement des négociations israélo-palestiniennes. Les Palestiniens veulent faire du secteur oriental de Jérusalem la capitale de l'État auquel ils aspirent.

«La municipalité de Jérusalem exploite le fait que toute l'attention est centrée sur les élections du 17 mars pour étendre les quartiers (de colonisation) situés au-delà de la ligne verte», les frontières d'avant l'occupation israélienne de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est en juin 1967, a affirmé le conseiller municipal.

«Ce genre de décision nous éloigne de toute possibilité de parvenir à un accord avec les Palestiniens», a-t-il ajouté.

Yéhudit Openheimer, une responsable de la Paix Maintenant, une ONG opposée à la colonisation, a également dénoncé ces constructions.

«Au moment où (le premier ministre) Benyamin Nétanyahou parle d'une unité fictive de Jérusalem, sous souveraineté israélienne dans le cadre de sa campagne électorale, les bulldozers créent des faits accomplis sur le terrain et sabotent ainsi toute tentative de parvenir à un accord», a-t-elle déploré, citée par le site Walla.

La commission des Finances du Parlement israélien a voté dimanche l'octroi de 3,3 millions de dollars pour la construction d'un centre touristique dans une colonie, dans le nord de la Cisjordanie.