Seize personnes, dont quatre soldats tchèques de l'OTAN ont été tuées mardi dans une attaque-suicide revendiquée par les talibans contre la force internationale dans l'Est afghan, selon l'OTAN, l'armée tchèque et des autorités locales.

«Ce matin, un kamikaze a visé un groupe de soldats étrangers» dans la province de Parwan et «quatre soldats étrangers, deux policiers et 10 civils ont été tués», a indiqué à l'AFP Waheed Sediqqi, porte-parole du gouverneur de Parwan.

Mardi après-midi, Jana Ruzickova, porte-parole de l'état-major de l'armée tchèque a confirmé à l'AFP que «quatre soldats tchèques sont morts», ajoutant qu'un autre a été «grièvement blessé au cours d'une patrouille».

Selon le chef d'état-major tchèque, Petr Pavel, les soldats se trouvaient à 20 kilomètres de la base de Bagram. Le blessé tchèque, dont les jours ne sont pas en danger, était traité à l'hôpital militaire américain sur cette base, a-t-on appris de même source. 

L'ISAF a confirmé la mort de quatre de ses soldats sans dévoiler leur nationalité, laissant habituellement ce soin à leur(s) pays d'origine. De telles attaques meurtrières sont devenues rares ces derniers mois pour l'ISAF qui se prépare à quitter le pays en fin d'année.

Les talibans ont revendiqué l'attaque via Twitter. «Vers 8 h ce matin (23 h 30 lundi, à Montréal), un de nos combattants a conduit une attaque-suicide sur les forces spéciales américaines dans le district de Bagram, dans la province de Parwan».

«Le courageux combattant a fait exploser son gilet et 15 membres des forces spéciales ont été tués ou blessés», selon le message des talibans, qui ont l'habitude d'exagérer les bilans dans ce type d'attaques.

Environ 3450 soldats de la coalition ont été tués en Afghanistan depuis le début des opérations dans ce pays sous la direction des États-Unis.

Il reste aujourd'hui 50 000 soldats de l'OTAN en Afghanistan, en majorité des Américains, contre 150 000 en 2011.

Le mandat de l'OTAN prend fin en décembre 2014 et il ne devrait rester sur le terrain qu'environ 10 000 soldats en 2015, si le nouveau président afghan signe le traité de coopération militaire (BSA).

L'attaque de mardi intervient dans un contexte de violences répétées de la part des talibans, avec plusieurs attaques sur la capitale la semaine dernière.

S'y ajoutent les tensions autour de la désignation d'un nouveau président après le deuxième tour du 14 juin, qui pourraient monter d'un cran dans les prochains jours.

Le candidat Abdullah Abdullah, qui dénonce des fraudes massives, a revendiqué, aujourd'hui, la victoire à la présidentielle malgré l'annonce des premiers résultats lundi plaçant son rival Ashraf Ghani en tête.