Des sociétés américaines travaillant pour le gouvernement irakien dans le secteur de la Défense ont fait évacuer leurs employés américains d'une base aérienne face à la détérioration de la sécurité dans le pays, a indiqué jeudi Washington.

Dans un bref communiqué, le département d'État a expliqué que des «ressortissants américains, sous contrat avec le gouvernement irakien (...) ont été provisoirement déplacés par leurs entreprises pour des raisons de sécurité». Un responsable de la Défense a précisé qu'«une centaine» de contractuels américains avaient été évacués de la base aérienne de Balad (nord de Bagdad) vers la capitale irakienne.

Ce cadre du Pentagone a ajouté que le gouvernement américain n'était pas impliqué dans ces évacuations.

«C'est leur personnel, ce sont leurs avions», a-t-il dit.

Le département d'État a d'ailleurs refusé de donner davantage de détails sur ces évacuations, renvoyant vers les sociétés américaines concernées.

En revanche, «le statut du personnel de l'ambassade et des consulats des États-Unis (en Irak) n'a pas changé», a affirmé la porte-parole de la diplomatie américaine Jennifer Psaki, démentant toute rumeur d'évacuation des missions américaines.

D'après le responsable de la Défense, les contractuels américains déplacés, qui sont payés par le gouvernement irakien, travaillaient sur le dossier de 36 chasseurs-bombardiers F-16 achetés par Bagdad à Washington et dont les deux premiers exemplaires doivent être livrés à l'automne.

La base aérienne de Balad avait été remise sous contrôle irakien début novembre 2011, deux mois avant le retrait militaire complet des États-Unis d'Irak.

Balad était la seconde plus grande base aérienne américaine en Irak, abritant jusqu'à 36 000 employés, et l'un des aéroports les plus actifs de la planète.