Le ministère saoudien de la Santé a annoncé mardi que le bilan des victimes du coronavirus MERS est monté à 282 décès, après une «évaluation globale» des données sur la maladie dans le royaume, premier foyer dans le monde.

Dans un communiqué sur son site internet, le ministère ajoute avoir recensé au total 688 cas d'infection depuis l'apparition de la maladie dans le royaume en 2012, alors que le dernier bilan fourni lundi soir faisait état de 190 décès et 575 cas d'infection seulement.

Le ministère a en outre indiqué avoir donné des directives sur une application «de mesures strictes» pour la collecte des données et par souci de «transparence».

La publication de ce nouveau bilan est intervenue quelques heures après le limogeage du sous-secrétaire d'État à la Santé, Zied Mimesh.

Le ministère n'a pas précisé les raisons du limogeage de M. Mimesh, qui était responsable du département des maladies épidémiques et des situations d'urgence.

La propagation du MERS dans le royaume saoudien avait déjà coûté son poste au ministre de la Santé, Abdallah al-Rabiah, révoqué le 21 avril.

Son successeur, Adel Fakih, a démis de ses fonctions début mai le directeur de l'hôpital du roi Fahd à Jeddah où une multiplication des cas d'infection par le coronavirus MERS avait, un moment, provoqué la panique dans la population.

L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a annoncé mi-mai qu'elle ne déclarait pas d'état «d'urgence de santé publique de portée globale», en l'absence de preuves d'une transmission du virus d'homme à homme.

Elle a toutefois ajouté que la gravité de la situation avait «augmenté en termes d'impact sur la santé publique».

Le coronavirus MERS est considéré comme un cousin, plus mortel, mais moins contagieux, du virus responsable du Syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), qui avait fait près de 800 morts dans le monde en 2003.

Comme lui, il provoque une infection des poumons, et les personnes touchées souffrent de fièvre, de toux et de difficultés respiratoires. À la différence du SRAS, il génère aussi une défaillance rénale.

Il n'existe pour l'heure aucun traitement préventif contre le coronavirus MERS.