Huit personnes ont été condamnées à des peines allant de 7 à 20 ans de prison notamment pour propagande anti-régime sur Facebook, a annoncé vendredi un site internet de l'opposition.

Sans citer de source, le site Kaleme affirme que le tribunal a prononcé ces peines au cours d'une audience la semaine dernière. Les accusés étaient poursuivis, selon Kaleme, pour «insulte au guide suprême et aux autorités, activités anti-régime, sacrilège, et mensonges» sur Facebook, dont l'accès est bloqué en Iran.

Ces informations n'ont pas pu être vérifiées de source indépendante et les médias officiels n'en ont pas fait état.

Selon Kaleme, une femme britannique d'origine iranienne qui figure parmi les huit accusés a été condamnée à 20 ans de prison. Roya Saberinejad Nobakht aurait été arrêtée à Chiraz l'automne dernier pour des commentaires publiés sur sa page Facebook.

Le président iranien Hassan Rohani, un religieux modéré élu en juin 2013, a souhaité plus de liberté dans les affaires culturelles et sociales. Mais il doit faire face à l'opposition de l'Autorité judiciaire, contrôlée par les conservateurs qui critiquent régulièrement les positions jugées trop libérales du gouvernement.

Six jeunes Iraniens ont été arrêtés il y a une dizaine de jours pour avoir dansé sur la chanson de Pharrell Williams Happy, dans une vidéo filmée sur les toits de Téhéran et mise en ligne. Ils ont par la suite été libérés sous caution.

Depuis l'élection de M. Rohani, trois quotidiens réformateurs ont été fermés définitivement et deux autres - un réformateur et un conservateur - ont écopé d'une interdiction temporaire de publication.

Le président a récemment mis son veto à une proposition d'interdire WhatsApp, empêchant ainsi l'application de nouvelles restrictions suggérées par un comité responsable de la censure sur l'internet.

Les autorités iraniennes bloquent régulièrement l'accès aux réseaux sociaux, en particulier Twitter et Facebook, ainsi qu'à d'autres sites considérés comme non islamiques ou préjudiciables pour le régime.