Au moins 15 personnes ont été tuées jeudi en Irak, dont 13 dans l'explosion de bombes et de voitures piégées dans trois quartiers de Bagdad, ont indiqué des sources médicales et de sécurité.

Les deux bombes placées en bord de route à Amriya, dans l'ouest de Bagdad, et l'attentat à la voiture piégée à Adhamiya, dans le nord de la ville, ont également fait une trentaine de blessés, ont ajouté ces sources.

À Adhamiya, sept personnes ont péri et 22 ont été blessées dans l'attentat qui a touché les abords de la mosquée Abou Hanifa.

Quatre autres personnes ont péri dans les attaques de Amriya.

Et une autre voiture piégée a explosé à Saidiya, toujours à Bagdad, tuant une personne.

Ces explosions se sont produites à la tombée de la nuit, au début du weekend, dans la foulée de nombreuses attaques ciblant les lieux particulièrement fréquentés en Irak comme les marchés, les mosquées, les cafés ou encore les terrains de football.

Plus tôt dans la journée, deux personnes, dont un colonel de police, avaient également été tuées dans des attaques au nord de Bagdad.

Les violences en Irak sont alimentées par le conflit en Syrie voisine et par le mécontentement de la minorité sunnite qui s'estime discriminée par les forces de sécurité et les autorités, dominées par les chiites.

Ces violences ont fait plus de 450 morts en mars, et plus de 2100 depuis le début de l'année, selon un décompte réalisé par l'AFP à partir de sources médicales et de sécurité.

Experts et diplomates ont appelé le gouvernement à tendre la main à la minorité sunnite, mais à l'approche des élections, les dirigeants cherchent avant tout à afficher leur fermeté.