Quatre personnes ont été tuées ces dernières 24 heures dans une flambée de violences confessionnelles à Tripoli, la capitale du nord du Liban minée par les tensions liées au conflit syrien, a indiqué vendredi un responsable.

Ces heurts, qui ont également fait 36 blessés, ont éclaté jeudi entre le quartier alaouite de Jabal Mohsen et celui sunnite de Bab al-Tebbané, deux secteurs populaires et rivaux, le premier appuyant le régime syrien de Bachar al-Assad et le second la rébellion.

Des échanges de tirs intermittents avaient lieu vendredi dans le secteur où sévissent les francs-tireurs.

Quatre personnes sont mortes dans les violences, une fillette de 10 ans et un jeune homme jeudi, alors qu'une femme a succombé à ses blessures et un jeune homme a été tué par des francs-tireurs vendredi, selon le responsable de la sécurité.

L'armée libanaise a arrêté «cinq hommes armés», a-t-il ajouté.

Les affrontements à la roquette et à l'arme automatique ont éclaté entre les deux quartiers après qu'un sunnite a été abattu de quatre balles dans la poitrine par deux hommes cagoulés circulant à mobylette en plein centre de Tripoli.

Le Liban est profondément divisé sur le conflit syrien, qui a exacerbé les tensions communautaires entre sunnites, emmenés par l'ex-premier ministre Saad Hariri, et chiites, conduits par le puissant parti chiite Hezbollah. Cette division a empiré avec l'implication du Hezbollah dans les combats au côté du régime contre la rébellion en majorité sunnite.

Les bastions de ce mouvement ont été visés par plusieurs attentats sanglants à la voiture piégée et par des tirs de roquettes, revendiqués par différents groupes jihadistes sunnites.