Le Comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) a condamné mercredi les «meurtres de sang-froid» de Palestiniens par des militaires israéliens, dénonçant les «justifications mensongères» de l'armée.

Dans un communiqué publié à l'issue d'une réunion autour du président Mahmoud Abbas à Ramallah, le Comité exécutif a «rejeté toutes les justifications mensongères avancées comme explication de ces meurtres», accusant Israël d'assurer l'impunité de leurs auteurs.

Il faisait référence aux trois Palestiniens ayant trouvé la mort en Cisjordanie occupée: un manifestant de 20 ans près de Ramallah lundi, un juge jordano-palestinien à la frontière avec la Jordanie mardi, tous deux tués par des soldats israéliens, ainsi que, mardi également, un homme tué dans un accident à bord d'une voiture volée près d'un barrage militaire israélien.

«Les Israéliens veulent une nouvelle escalade (des violences) contre le peuple palestinien. Ils veulent élever le niveau de tension afin de saboter toute tentative de parvenir à un processus politique fructueux», avait affirmé mercredi matin Yasser Abed Rabbo, secrétaire général du Comité exécutif de l'OLP, à la radio officielle «Voix de la Palestine».

Dans un communiqué mardi, le coordinateur spécial adjoint de l'ONU pour le processus de paix au Proche-Orient, James Rawley, a exprimé sa «profonde inquiétude» à la suite de ces trois décès de Palestiniens en Cisjordanie en 24 heures, demandant «des enquêtes approfondies» et que les auteurs de «violations du droit international doivent répondre de leurs actes».

De son côté, l'organisation israélienne de défense des droits de l'Homme B'Tselem a affirmé que le manifestant tué lundi près de Ramallah était le cinquième Palestinien tué en 14 mois dans des embuscades tendues par l'armée israélienne pour arrêter des lanceurs de pierres, déplorant que les soldats menant ce type d'opération puissent être «équipés uniquement d'armes létales».