Des tirs ont eu lieu mardi près de l'ambassade d'Iran à Bagdad, dans des circonstances qui restent encore très confuses, les informations divergeant selon les sources.

Dans le même temps, l'Irak a connu mardi une nouvelle journée de violences qui ont coûté la vie à au moins 14 personnes, pour la plupart des soldats et des policiers.

Un employé de l'ambassade d'Iran a affirmé que les tirs avaient visé le bâtiment situé près de la «zone verte», un secteur ultra-sécurisé de Bagdad, où se trouve notamment le siège du gouvernement irakien. Il a fait état d'un garde blessé.

Mais son porte-parole Ali Naraqi a assuré que ces tirs n'étaient en rien liés à l'ambassade.

De son côté, un responsable du ministère de l'Intérieur a indiqué qu'un soldat irakien gardant la représentation diplomatique iranienne s'était suicidé à l'entrée du bâtiment, en vidant le chargeur de son arme.

Des témoins ont fait état de tirs nourris dans le quartier et rapporté que les forces de sécurité irakiennes avaient fermé des rues et des ponts dans le secteur.

Les violences en Irak ont renoué depuis un an avec leur niveau de 2008, alimentées par un mécontentement de la minorité sunnite et la guerre civile en Syrie voisine.

Les insurgés sunnites accusent le gouvernement irakien dominé par les chiites d'être inféodé à Téhéran.

Plus de 660 personnes ont été tuées depuis le début du mois, et plus 1.650 depuis le début de l'année, selon un décompte effectué par l'AFP à partir de chiffres fournis par les services médicaux ou de sécurité.

Mardi encore, un kamikaze s'est fait exploser dans une voiture piégée à Ramadi, chef-lieu de la province d'Al-Anbar, tuant trois soldats et en blessant au moins quatre, près du siège du conseil provincial.

Des combattants anti-gouvernementaux se sont emparés début janvier de certains quartiers de Ramadi, de même que de la totalité de la ville de Fallouja, respectivement à 100 et 60 km à l'ouest de Bagdad, un défi pour les forces de sécurité et le gouvernement irakiens.

Par ailleurs, des hommes armés ont attaqué un point de contrôle de la police dans un village situé près de Baiji, au nord de Bagdad, tuant quatre policiers et en blessant trois.

Dans la province de Ninive (nord), l'explosion de deux bombes a tué deux policiers et en a blessé quatre, tandis qu'un civil était tué dans l'explosion d'une bombe placée sur le bas côté d'une route à Touz Khourmatou.

Enfin, une voiture piégée dans le centre de Bagdad a fait au moins quatre morts et 13 blessés. Lundi, 35 personnes avaient tuées dans les violences à travers le pays.