Des centaines de juifs nationalistes se sont rassemblés jeudi pour une prière sur le Mur des Lamentations à Jérusalem contre pourparlers de paix israélo-palestiniens qui pourraient aboutir à des compromis territoriaux.

La police a indiqué que 2000 personnes avaient pris part à ce rassemblement, destiné selon les organisateurs à évoquer «les dangers qui menacent la Terre d'Israël» à la suite de rapports sur l'accord-cadre du secrétaire d'État américain John Kerry.

Durant sa dernière navette au Proche-Orient qui s'est achevée le 6 janvier, M. Kerry avait présenté aux deux parties un projet d'«accord-cadre» qui tracerait les grandes lignes d'un règlement définitif sur les frontières, la sécurité, le statut de Jérusalem et le sort des réfugiés palestiniens.

Le ministre du Logement Ariel Uri et d'autres membres du parti d'extrême droite Foyer juif, membre de la coalition du premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ont participé à la prière.

Le vice-ministre des Cultes Eli Ben Dahan (Foyer juif) a évoqué un rapport mardi du New York Times selon lequel les lignes directrices du plan Kerry incluraient un retrait israélien de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est que les Palestiniens ambitionnent d'établir comme capitale d'un futur État.

«Nous ne sommes pas contre le gouvernement, nous sommes ici pour dire qu'il faut résister aux pressions visant à donner une partie de Jérusalem pour en faire la capitale de l'État palestinien», a-t-il déclaré à l'AFP.

Moshe Cohen, de la colonie de Beit El, et l'un des organisateurs du rassemblement ont affirmé à l'AFP que le «plan de Kerry nous met en danger car il veut séparer le peuple juif de la terre d'Israël.»

Le chef de la diplomatie américaine avait réussi à relancer les négociations de paix israélo-palestiniennes fin juillet pour une durée de neuf mois.

Malgré sa détermination, M. Kerry, qui a effectué dix voyages dans la région depuis mars 2013, n'a jusqu'à présent pas réussi à convaincre les deux camps de se rallier à un plan de paix.