L'armée de l'air irakienne a mené mardi une frappe sur Ramadi, tuant 25 insurgés dans cette ville dont certains secteurs sont contrôlés par des combattants liés à Al-Qaïda, a annoncé un porte-parole du ministère de la Défense.

Les combats ont fait quatre morts et 14 blessés parmi les civils, selon un médecin à l'hôpital de Ramadi qui ne disposait pas de bilan pour l'armée ou les jihadistes.

Dans la journée, l'armée de l'air a par ailleurs mené une frappe contre des jihadistes repérés sur une place de Ramadi à bord de véhicules «chargés d'armement lourd», tuant 25 insurgés, selon M. Askari.

Depuis vendredi, les autorités ont fait état de plus de 230 morts dans les violences autour de Fallouja et Ramadi, essentiellement des jihadistes.

À Washington, le Pentagone a annoncé une accélération de livraisons déjà prévues de missiles et de drones de surveillance à l'Irak.

«Nous allons accélérer la livraison de 100 missiles Hellfire supplémentaires qui seront prêts à être livrés au printemps», de même que 10 drones d'observation ScanEagle, a déclaré le colonel Steven Warren.

Washington «travaille étroitement avec les Irakiens pour mettre au point une stratégie pour isoler les groupes affiliés à Al-Qaïda afin que les tribus qui coopèrent avec les forces irakiennes puissent les chasser des zones habitées», a-t-il assuré.

Après 2003, la province d'Al-Anbar avait été un haut lieu de l'insurrection, et les forces américaines avaient subi de lourdes pertes lors de deux assauts majeurs contre les insurgés à Fallouja. Mais les forces irakiennes et américaines, qui avaient réussi à rallier les tribus sunnites à partir de la fin 2006, étaient finalement parvenus à en reprendre le contrôle.

Mardi, ailleurs dans le pays, 27 personnes ont péri dans des attaques, dont 12 hommes et femmes abattus dans une maison close de Bagdad et sept policiers tués à un barrage de police à Samarra (nord).