L'état de santé d'Ariel Sharon, qui se «dégradait graduellement» vendredi, était stationnaire samedi, a rapporté la radio publique israélienne à propos de l'ex-premier ministre dans le coma depuis 8 ans.

«À l'heure qu'il est, nous ne pouvons rapporter aucun changement dans l'état de l'ancien Premier ministre», a affirmé la radio depuis l'hôpital Tel Hashomer, près de Tel-Aviv, où M. Sharon est hospitalisé.

L'état de santé d'Ariel Sharon, comateux depuis une attaque cérébrale le 4 janvier 2006, s'est sérieusement détérioré depuis mercredi, et l'heure de sa mort approche, ont rapporté plusieurs médias.

«Les examens mettent en évidence une détérioration lente et graduelle du fonctionnement de ses organes vitaux (...) Il est toujours dans un état critique, et sa vie est en danger», avait indiqué vendredi Zeev Rotstein, le directeur de l'hôpital, dans le dernier bulletin de santé officiel avant le shabbat.

«Je ne pense pas que la situation va s'améliorer avec le temps, et nous savons ce qui se passe généralement dans ce genre de cas», avait-il ajouté, suggérant que M. Sharon pourrait mourir bientôt.

M. Rotstein avait souligné la présence de traces d'infection dans le sang d'Ariel Sharon, précisant qu'il n'avait pas été possible de le placer sous dialyse, ses autres organes étant trop fragiles pour cela.

M. Sharon restera dans l'Histoire comme celui qui a préparé et conduit en 1982 l'invasion du Liban voisin alors qu'il était ministre de la Défense.

Une commission d'enquête officielle conclura à sa responsabilité pour n'avoir ni prévu ni empêché les massacres des camps de réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila à Beyrouth en septembre 1982, perpétrés par une milice chrétienne alliée d'Israël.

Il fut contraint à la démission, ce qui ne l'empêcha pas de devenir premier ministre en 2001, poste auquel il est reconduit en 2003.

Le 18 décembre 2005, il est hospitalisé à la suite d'une «légère attaque cérébrale», dont il se remet rapidement. Mais le 4 janvier 2006, une «grave attaque cérébrale» le plonge dans un coma profond.