L'Arabie saoudite a annoncé mardi avoir expulsé plus de 60 000 personnes en situation illégale depuis le début le 4 novembre de sa campagne contre l'immigration clandestine.

La campagne a commencé après l'expiration d'un délai de sept mois donné aux immigrés dont le visa a expiré, aux pèlerins restés chercher du travail ou à ceux ne travaillant plus pour l'employeur garant de leur visa, pour régulariser leur situation ou quitter le pays.

Depuis le 4 novembre, «plus de 60 000 personnes ayant violé le statut de résidence et du travail ont été expulsées et la procédure est en cours pour en expulser d'autres», a déclaré le ministre de l'Intérieur, le prince Mohammed Ben Nayef, cité par l'agence officielle Spa.

«La campagne se poursuivra et n'est pas limitée dans le temps, avec l'objectif de protéger la nation», a-t-il ajouté.

S'exprimant lors d'une réunion de membres des forces de sécurité ayant pris part à la campagne, le ministre a souligné que le roi Abdallah avait salué ses «résultats positifs».

Celle-ci a été ponctuée de nombreux troubles, en particulier des affrontements entre forces et civils saoudiens d'une part et des immigrés clandestins de l'autre, qui ont coûté la vie à quatre personnes - deux Saoudiens, un Soudanais et un autre étranger - selon un bilan officiel.

L'ambassade d'Éthiopie à Riad a également affirmé que trois de ses ressortissants avaient été tués dans les violences.

Désormais, beaucoup d'étrangers n'ayant pas réussi à trouver un employeur se portant garant pour leur visa se terrent pour échapper à la prison ou aux amendes, ce qui affecte plusieurs secteurs d'activités économiques.

Dans le cadre de cette campagne contre l'immigration clandestine, plus de 900 000 étrangers en situation irrégulière avaient déjà quitté le royaume depuis le début 2013.

Le nombre d'immigrés est estimé à 9 millions de personnes sur quelque 27 millions d'habitants, et la nouvelle politique vise à favoriser l'emploi des Saoudiens dans le royaume, où le taux du chômage atteint 12,5%.