Le président français François Hollande a réclamé lundi à Ramallah l'arrêt «total et définitif» de la colonisation par Israël dans les Territoires occupés, lors d'une conférence de presse commune avec le président palestinien Mahmoud Abbas en Cisjordanie.

«Pour parvenir à un accord (de paix israélo-palestinien), la France demande l'arrêt total et définitif de la colonisation», a déclaré le chef de l'État français.

M. Hollande a encore estimé que «la colonisation complique les négociations (de paix) et rend difficile la solution à deux États» israélien et palestinien vivant côte à côte. Il a appelé à une «solution réaliste» pour les réfugiés palestiniens, une autre pomme de discorde entre Israël et les Palestiniens.

«Je témoigne de l'amitié entre la France et la Palestine», a dit le président français en arabe. La veille, il avait prononcé la même phrase en hébreu à son arrivée à l'aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv.

Arrivé dans la matinée à la Mouqataa, siège de la présidence palestinienne à Ramallah, en limousine pavoisée de fanions français et palestiniens, M. Hollande a été accueilli par le président Abbas et un parterre de dirigeants palestiniens, dont le chef de la délégation aux négociations de paix avec Israël, Saëb Erakat.

Geste hautement symbolique, il a déposé une gerbe au mausolée du dirigeant historique palestinien Yasser Arafat, décédé le 11 novembre 2004 dans un hôpital militaire près de Paris, dont un portrait géant était tendu sur une façade.

M. Hollande a ensuite écouté les hymnes nationaux français et palestinien sous un dais avec M. Abbas, avant d'entamer leurs entretiens.

Durant sa visite d'une demi-journée à Ramallah, cinq accords bilatéraux doivent être signés et M. Hollande doit rencontrer des représentants de la société civile palestinienne.

Il devrait confirmer le versement d'une «aide budgétaire» de dix millions d'euros, proposer un programme de formation des fonctionnaires de l'Autorité palestinienne et confirmer l'ouverture d'un lycée français à Ramallah.

L'aide globale annuelle de la France à l'Autorité palestinienne, au travers de l'Union européenne et de programmes de développement, atteint une cinquantaine de millions d'euros, ce qui fait de Paris l'un de ses principaux contributeurs internationaux.