Le secrétaire d'État américain John Kerry a quitté Washington samedi pour une longue tournée au Proche-Orient et dans le golfe Persique axée sur le difficile processus de paix israélo-palestinien, la guerre en Syrie et le dossier nucléaire iranien.

Selon l'agence de presse égyptienne Mena, M. Kerry doit faire un arrêt de «quelques heures» au Caire, un projet évoqué cette semaine par le secrétaire d'État lui-même.

Mais cette étape, en plein refroidissement des liens américano-égyptiens et avant le début du procès lundi du président déchu Mohamed Morsi, ne figure pas au programme de M. Kerry et sa porte-parole Jennifer Psaki est restée muette sur le sujet.

Le point d'orgue de ce 17e voyage en huit mois du chef de la diplomatie américaine est sa première étape «officielle» dimanche et lundi en Arabie saoudite pour des entretiens avec le roi Abdallah afin de tenter d'apaiser les tensions entre les deux alliés: Riyad reproche à Washington son non-interventionnisme militaire en Syrie et son rapprochement avec l'Iran.

À Riyad, le ministre américain «va réaffirmer la nature stratégique des relations entre les États-Unis et l'Arabie saoudite» et parler de la manière de «mettre fin à la guerre en Syrie, (d')avancer en Égypte» ainsi que des «négociations avec le groupe P5+1 (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU + l'Allemagne) et l'Iran» sur le nucléaire les 7 et 8 novembre à Genève, selon Mme Psaki.

Concernant ce dernier point, l'Arabie saoudite voit d'un mauvais oeil le dégel amorcé entre Téhéran et Washington. Riyad est également furieux que les États-Unis aient réduit leur aide militaire au régime intérimaire mis en place par les militaires en Égypte.

Artisan de la reprise fin juillet du dialogue direct entre Israël et les Palestiniens, John Kerry cherchera ensuite en Israël, et à Bethléem, dans les territoires palestiniens, à relancer le processus de paix plombé, selon les Palestiniens, par l'annonce par Israël de la construction de 1500 logements de colons supplémentaires à Jérusalem-Est.

Le secrétaire d'État, qui a déjà visité 35 pays depuis qu'il a pris ses fonctions en février, doit aussi se rendre à Amman,  à Abou Dhabi, au Maghreb, à Alger, pour le dialogue stratégique États-Unis/Algérie, puis au Maroc. Il compte également faire une brève incursion à Varsovie.

Son retour à Washington est prévu pour le 12 novembre.