Les Gardiens de la révolution, l'armée d'élite du régime iranien, ont affirmé samedi leur attachement au slogan «mort à l'Amérique», scandé lors des cérémonies officielles, à quelques jours du 34e anniversaire de la prise de l'ambassade américaine à Téhéran.

«Le slogan "mort à l'Amérique" est le symbole de la résistance et de la détermination de la nation iranienne face à la domination des États-Unis qui sont une nation oppressive et pas digne de confiance», ont affirmé les Gardiens de la révolution sur leur site officiel Sepahnews.com.

«La haine révolutionnaire des Iraniens se fera entendre à travers le slogan "mort à l'Amérique" le 13 Aban (4 novembre)», ont-ils ajouté.

«Les affaires d'espionnage téléphonique des États-Unis contre les gouvernements et les populations des autres pays sont la preuve qu'on ne peut faire confiance aux dirigeants de la Maison-Blanche», ont-ils encore affirmé.

Ces dernières semaines, un débat a été lancé en Iran sur le bien-fondé de continuer à scander «mort à l'Amérique» lors des cérémonies officielles, alors qu'une certaine détente est apparue dans les relations entre Téhéran et Washington depuis l'élection en juin du président modéré Hassan Rohani.

Certains partisans du gouvernement se sont dits favorables à la suppression de ce slogan, mais les conservateurs y sont opposés, arguant que l'Iran ne peut pas faire confiance aux États-Unis.

L'imam de la prière du vendredi à Téhéran, l'ayatollah Ahmad Khatami, a ainsi déclaré que l'Iran devait continuer à lancer «mort à l'Amérique», tout en poursuivant les négociations sur le nucléaire, Téhéran étant accusé de chercher à se doter de l'arme atomique sous couvert de son programme civil. Ce qu'il a toujours démenti.

Des groupes conservateurs ont annoncé que la célébration de l'anniversaire de la prise d'otages à l'ambassade américaine à Téhéran le 4 novembre 1979 allait être plus importante que les années précédentes, en réaction aux gestes de rapprochement envers l'Occident lancés par le président Rohani.

En septembre, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, M. Rohani avait parlé au téléphone à son homologue américain Barack Obama, un contact sans précédent à ce niveau entre les deux pays depuis 1979.

La prise d'otages de l'ambassade américaine a entraîné la rupture des relations diplomatiques entre l'Iran et les États-Unis.