Les Israéliens ont voté mardi pour désigner leurs maires et leurs conseils municipaux, un scrutin qui a été boudé par la population, sans illusion sur des autorités locales jugées largement corrompues.

Les Israéliens se sont rendus aux urnes entre 07H00 locales (04H00 GMT) et 22H00 locales dans les 191 municipalités du pays et dans les plus grandes colonies de Cisjordanie.

Un second tour aura lieu le 5 novembre dans celles où aucun candidat à la mairie n'aura franchi le seuil de 40% des voix.

Le ministère de l'Intérieur a annoncé un taux national de participation de 42,6 % un peu plus d'une heure avant la fermeture des urnes. À Jérusalem, le taux de participation final s'est établi à 40% et à 31% à Tel-Aviv.

À Jérusalem, où les tensions sont particulièrement fortes entre laïcs et religieux, la bataille est serrée, selon les médias, entre le maire sortant Nir Barkat, un entrepreneur ayant fait fortune dans la haute technologie, soutenu par la population laïque, et Moshé Lion, candidat du Likoud, le parti de M. Nétanyahou et d'une grande partie du public religieux.

La première chaîne de télévision israélienne Channel 1 annonçait deux heures après la fermeture des bulletins de vote une «course très serrée» entre les deux hommes sans s'avancer sur l'issue du scrutin.

Même s'il était devancé dans les sondages par Nir Barkat, les médias avaient souligné que Moshé Lion pourrait créer la surprise en raison du nombre important d'électeurs indécis, notamment dans la population ultra-orthodoxe, dont le taux de participation aux scrutins municipaux est traditionnellement élevé.

Bien que plus d'un tiers des habitants de Jérusalem soient palestiniens, ils boycottent largement les municipales afin de marquer leur refus de l'annexion par Israël de la partie orientale de la ville, occupée depuis 1967.

À Tel-Aviv, après 15 ans à la tête de la ville et un bilan favorable - visibilité internationale (notamment grâce à une forte culture gai locale), développement des institutions culturelles, succès économiques - Ron Huldaï, un ex-pilote de chasse membre du Parti travailliste, semble pratiquement assuré de la victoire.

Son rival le plus sérieux, le député Meretz (gauche) Nitzan Horowitz, engagé notamment dans la défense de l'environnement et des droits des homosexuels, était largement distancé dans les sondages pré-électoraux.

À l'échelle nationale, la sensation pourrait venir du nombre de femmes de la minorité arabe à être élues conseillères municipales, passant de 6 en 2008 à 15, selon les projections d'un collectif d'organisations de femmes arabes.

Sur 19 944 candidats au poste de conseiller municipal, 173 sont des femmes arabes, contre 149 il y a cinq ans. Surtout, elles figurent cette année beaucoup plus haut dans les listes électorales.

À Nazareth, qui compte 65 % de musulmans et 35 % de chrétiens, la députée Hanin Zouabi (Balad, gauche nationaliste arabe) est la seule femme en lice pour la mairie d'une ville arabe d'Israël, mais les sondages lui donnent peu de chances face au maire sortant.

«Ma candidature à la mairie envoie un message important disant que les femmes palestiniennes entrent dans le champ de la politique locale et se placent sur la carte politique», a-t-elle récemment déclaré à l'AFP à Nazareth.

La désaffection des Israéliens pour le scrutin s'explique en partie par les multiples scandales de corruption au niveau municipal.

Alors que les révélations continuent dans le procès de l'ancien maire de Jérusalem Ehud Olmert, accusé de corruption dans un scandale politico-financier, plusieurs édiles mouillés dans des affaires de trafic d'influence ont été mis en examen cette année.

Selon un récent sondage, près des deux tiers (63%) des Israéliens pensent que leur mairie est corrompue.

Les élections municipales ne reflètent pas les tendances politiques au niveau national, le vote se faisant essentiellement sur des personnalités locales. Les maires sortants sont généralement réélus, comme cela avait été le cas pour deux tiers d'entre eux en 2008.

À Tel-Aviv, après 15 ans à la tête de la ville et un bilan favorable - visibilité internationale (notamment grâce à une forte culture gaie locale), développement des institutions culturelles, succès économiques - Ron Huldaï, un ex-pilote de chasse membre du Parti travailliste, est pratiquement assuré de la victoire.

Son rival le plus sérieux, le député Meretz (gauche) Nitzan Horowitz, engagé notamment dans la défense de l'environnement et des droits des homosexuels, est largement distancé dans les sondages.

À l'échelle nationale, la sensation pourrait venir du nombre de femmes de la minorité arabe à être élues conseillères municipales, passant de 6 en 2008 à 15, selon les projections d'un collectif d'organisations de femmes arabes.

Sur 19 944 candidats au poste de conseiller municipal, 173 sont des femmes arabes, contre 149 il y a cinq ans. Surtout, elles figurent cette année beaucoup plus haut dans les listes électorales.

À Nazareth, qui compte quelque 65 % de musulmans et 35 % de chrétiens, la députée Hanin Zouabi (Balad, gauche nationaliste arabe) est la seule femme en lice pour la mairie d'une ville arabe d'Israël, mais les sondages lui donnent peu de chances face au maire sortant.

«Ma candidature à la mairie envoie un message important disant que les femmes palestiniennes (...) se placent sur la carte politique», a-t-elle récemment déclaré à l'AFP.