Les États-Unis ont réintégré jeudi les employés jugés non essentiels de leur ambassade au Liban, qu'ils avaient fait évacuer début septembre, au moment où des frappes militaires américaines sur la Syrie voisine semblaient imminentes.

Dans un communiqué, le département d'État a indiqué avoir «approuvé le retour à l'ambassade à Beyrouth de son personnel non essentiel» tout en continuant d'«exhorter les ressortissants américains à éviter tout voyage au Liban».

Washington estime que le Liban reste sujet à des «regains de violences spontanés» et que «les autorités libanaises ne sont pas capables d'assurer la protection des visiteurs ou des citoyens en cas d'irruptions soudaines de violences».

Le département d'État avait annoncé le 6 septembre qu'elle évacuait son personnel non essentiel de sa chancellerie à Beyrouth «en raison des menaces contre les sièges des missions américaines et contre le personnel».

À l'époque, la perspective de frappes militaires américano-françaises contre la Syrie frontalière faisait redouter des répercussions au Liban, fief de combattants chiites du Hezbollah, formation alliée au régime du président syrien Bachar al-Assad.

Le Liban a accueilli plus de 700 000 réfugiés syriens depuis le début du conflit en mars 2011.