Israël a déployé son bouclier antimissile près de Jérusalem dimanche, a constaté un correspondant de l'AFP, alors que se poursuit l'offensive diplomatique américaine visant à convaincre de la nécessité de frapper militairement la Syrie voisine.

Selon le correspondant, la batterie antimissile était en place à l'ouest de Jérusalem.

Un porte-parole militaire s'est refusé à commenter ce déploiement, indiquant seulement que «les systèmes de défense sont déployés en fonction de l'évaluation de la situation».

«Nous avons procédé aujourd'hui à une évaluation de l'état de la sécurité» et avons conclu qu'Israël n'allait pas élever son niveau d'alerte face à la situation en Syrie, a déclaré pour sa part le ministre de la Défense, Moshe Yaalon, lors d'une conférence sur la lutte contre le terrorisme.

«Nous ne sommes pas impliqués dans la guerre civile en Syrie, tant que nos intérêts ne sont pas compromis», a-t-il répété, tout en ajoutant: «Nos voisins, en particulier le régime syrien, comprennent que qui nous défiera fera face au pouvoir de l'armée israélienne».

À la fin du mois d'août, des batteries du bouclier antimissile Iron Dome avaient été déployées à Tel-Aviv, en direction de la Syrie, au nord.

Selon les médias israéliens, six à sept batteries seraient actuellement en place à travers le pays.

Israël est un «havre de tranquillité, calme et sûr» au milieu «de la tempête faisant rage autour de nous», a déclaré dimanche le chef du gouvernement israélien Benjamin Netanyahu lors du conseil des ministres hebdomadaire.

M. Netanyahu n'a eu de cesse ces dernières semaines de répéter qu'Israël n'était pas impliqué dans la guerre en Syrie mais «répondrait avec force» si le pays était attaqué.

Israël craint d'éventuelles répercussions en cas d'intervention américaine en Syrie, le président syrien Bachar al-Assad ou son allié le Hezbollah libanais pouvant décider de se venger en ciblant l'État hébreu, allié historique de Washington dans la région.

Fin août, le général Hassan Firouzabadi, chef d'état-major des forces armées iraniennes, avait affirmé qu'une action militaire contre la Syrie mènerait Israël «au bord des flammes».

L'administration Obama recherche aux États-Unis et à l'étranger depuis plusieurs jours des soutiens pour mener une frappe militaire visant le régime syrien qu'elle accuse d'avoir utilisé des armes chimiques lors d'une attaque le 21 août près de Damas. Le Congrès américain doit débattre la semaine prochaine de cette intervention éventuelle.