Le premier ministre du Yémen, Mohamed Basindawa, a échappé à un attentat samedi soir à Sanaa, où des hommes armés ont ouvert le feu sur son convoi, selon une source des services de sécurité.

«Quatre hommes armés inconnus ont ouvert le feu à l'arme automatique sur le convoi du premier ministre dans le centre de Sanaa alors qu'il rentrait chez lui», a précisé cette source à l'AFP.

Personne n'a été blessé dans l'incident. M. Basindawa circulait dans une voiture blindée et était accompagné de deux autres voitures de protection.

Les quatre hommes qui ont ouvert le feu se trouvaient dans une voiture tout-terrain et ont pris la fuite après avoir ouvert le feu, selon la même source.

M. Basindawa a formé en décembre 2011 un gouvernement d'union nationale, en vertu de l'accord de transition qui a permis le départ de l'ancien président contesté Ali Abdallah Saleh.

C'est le premier attentat contre le premier ministre, un dirigeant de l'ex-opposition contre M. Saleh, depuis qu'il a formé le gouvernement d'union nationale mais plusieurs membres de son cabinet ont échappé à des tentatives d'assassinat, notamment les ministres de la Défense et de l'Information.

Depuis la fin du soulèvement qui a abouti au départ de M. Saleh, la situation est instable à Sanaa, où de nombreux attentats ont eu lieu, mais surtout dans le Sud et l'Est où Al-Qaïda est particulièrement actif.

Le 25 août, un attentat a visé un bus transportant des militaires de l'armée de l'air yéménite près de Sanaa, faisant un mort et 25 blessés, et un attentat suicide contre un centre d'enseignement de langue anglaise a été déjoué dans la capitale.

Le Yémen est le seul pays arabe où un soulèvement populaire a abouti à une solution négociée, en vertu de laquelle le vice-président, Abd Rabbo Mansour Hadi, a été élu à la tête du pays en février 2012 pour une période intérimaire de deux ans.

Un dialogue national en cours doit aboutir à l'élaboration d'une nouvelle Constitution sur la base de laquelle se tiendront des élections générales en février 2014.