Trente-cinq personnes, dont 15 civils, ont été tuées mardi en Irak, a-t-on appris de sources médicales et militaires, alors que les forces de sécurité mènent des opérations massives pour tenter de mettre un terme à la violence.

Le premier ministre Nouri al-Maliki s'est engagé à poursuivre cette campagne, alors que le bilan des violences a dépassé les 3500 morts depuis le début 2013, selon un décompte de l'AFP, et que le ministère de l'Intérieur a décrit l'Irak comme un «champ de bataille».

Dans le sud de Bagdad, six voitures piégées ont explosé, faisant sept morts, dont un policier. Les explosions, qui ont touché trois endroits différents dont deux stations de bus, ont également fait 98 blessés.

Une autre bombe a explosé dans un café d'un village au nord de la capitale, tuant cinq personnes et en blessant 15 autres.

Toujours au nord de Bagdad, deux explosions, dans un marché aux bestiaux et dans un commissariat, ont fait trois morts dont un policier, et neuf blessés, selon des sources de sécurité et médicales.

Des hommes armés ont également tué deux policiers et un civil dans le nord du pays, alors qu'une bombe magnétique fixée à la voiture d'un employé d'une université a explosé, tuant son propriétaire.

Seize insurgés ont par ailleurs péri dans le pays, dont neuf dans l'explosion d'une bombe au sud de la ville de Kirkouk (nord). Parmi les victimes, soupçonnées d'être liées à Al-Qaïda, se trouvaient un Kurde et un Turcoman, selon un responsable de la sécurité.

La bombe aurait été posée par un groupe sunnite, Ansar al-Sunna, en riposte à une attaque contre certains de leurs combattants.

Les sept autres insurgés ont été tués par des forces de sécurité dans une attaque séparée au nord de Bagdad.

Un général a par ailleurs annoncé que 116 activistes avaient été arrêtés, dont des dizaines de combattants liés à Al-Qaïda. Des véhicules leur appartenant ont également été détruits, ainsi que deux camps d'entraînement et un site de production de voitures piégées.

Mais malgré les opérations d'envergure menées par les forces armées, les plus importantes depuis le retrait américain en 2011, certains analystes estiment que les racines du problème ne sont pas combattues.

Ces analystes, ainsi que des diplomates, estiment que les violences - les pires qu'ait connu le pays depuis 2008 - sont liées au ressentiment de la communauté sunnite, qui s'estime mal traitée par les autorités chiites. Ce sentiment aurait facilité le recrutement pour les groupes d'activistes.