L'ONU a rendu hommage lundi aux 22 membres de son personnel tués il y a 10 ans lors d'un attentat à Bagdad, évoquant «une des attaques les plus dévastatrices» de l'histoire des Nations unies.

«Il y a 10 ans, 22 membres chéris du personnel des Nations unies périssaient dans une attaque terrifiante, qui résonne encore dans nos coeurs et nos mémoires», a affirmé le secrétaire général adjoint de l'ONU pour les affaires politiques, Jeffrey Feltman, selon un communiqué de l'organisation.

«Notre travail aujourd'hui ici en Irak est le meilleur hommage (que nous pouvons rendre) à ceux qui ont péri», a ajouté M. Feltman, en visite de deux jours dans le pays.

Les Nations unies ont organisé lundi une cérémonie à Bagdad en souvenir des victimes de l'attaque.

Le 19 août 2003, un kamikaze faisait exploser un camion piégé contre le QG des Nations unies à Bagdad, le Central Hotel, tuant 22 membres de l'organisation, dont l'envoyé spécial de l'ONU Sergio Vieira de Mello.

Cette attaque et celle ayant de nouveau visé les Nations unies en septembre de la même année ont conduit l'ONU à renforcer ses mesures de sécurité dans le pays, réduisant ainsi ses possibilités d'interaction avec les Irakiens.

L'ONU, toujours active à travers l'Irak, travaille sur des questions allant des relations irako-koweïtiennes aux élections, en passant par la réconciliation nationale, les réfugiés syriens et les Irakiens contraints de fuir leur foyer en raison des attaques.

Évoquant la flambée de violences qui touche le pays depuis le début de l'année, M. Feltman a affirmé: «les dirigeants politiques irakiens ont la responsabilité de ne laisser aucun espace à ceux qui essaient d'exploiter l'impasse politique via la violence et le terrorisme et de miner l'Irak démocratique».

Depuis début 2013, plus de 3500 personnes ont été tuées dans des attaques en Irak, selon un décompte de l'AFP.